Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)
Bangui : Fin des dépositions des témoins dans l’affaire Bemba
Bangui, 29 juin 2012 (RJDH) – Toutes les victimes et témoins convoqués dans le procès de Jean Pierre Bemba Gombo devant la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, ont fini de déposer en début de cette semaine, ont affirmé les trois avocats, représentant les victimes dans cette affaire à Bangui.
Cette annonce a été faite ce 29 juin lors d’un point de presse organisé par le bureau local de la CPI à Bangui, peu avant la célébration, ce dimanche 1erjuillet, des dix ans d’existence de la Cour. C’était aussi l’occasion pour le bureau local de la CPI de présenter aux médias ses réalisations depuis ces dix années.
Sur les dépositions des témoins et des victimes, Me Zarambaud Assingambi, l’un de leurs représentants, a affirmé « qu’elles ont été assermentées et que la Cour a pris même jusqu’à une semaine pour les auditionner sur leur identité ».
Le procès est présentement suspendu à cause des vacances des juges. Il sera repris à partir du 14 août. « Il va être repris avec la déposition des 40 témoins de l’accusé (Jean Pierre Bémba), car nous aussi, nous avons présenté 40 témoins », a affirmé Me Marie Edith Douzima Lawson, une représentante des 4 000 victimes concernées par cette affaire.
Pour rappel, c’est le 24 décembre 2004 que la République centrafricaine a saisi la CPI pour l’affaire Bemba. Le 22 mai 2007, la CPI débute ses enquêtes sur le terrain en Centrafrique. Le 24 mai 2008, Jean Pierre Bemba est arrêté à Bruxelles, en Belgique. En janvier 2009, l’audience de confirmation de charge débute à La Haye. Le 22 novembre 2010 marque le début de ce procès « qui risque de se terminer au premier semestre 2013 », a mentionné Me Zarambaud.
Après dix ans d’existence, la CPI a à son actif sept enquêtes en cours, 20 mandats d’arrêt émis, neuf citations à comparaître et des analyses préliminaires du bureau du procureur en chantier sur quatre continents et dans des pays comme l’Afghanistan, la Colombie, la Géorgie, la Guinée, le Honduras, la République de Corée, le Nigeria et la Palestine.
Bangui : La stratégie de lutte de la LRA présentée à l’ONU
Bangui, 29 juin 2012 (RJDH) – Le rapport du bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) comportant la stratégie de lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony, a été présenté, ce vendredi 29 juin, au Conseil de sécurité de l’ONU à New York.
Ce rapport que le RJDH a retiré sur le site internet de l’UNOCA, dresse le bilan des activités menées par ce bureau dans les trois pays affectés par la LRA, à savoir la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et l’Ouganda. II présente en même temps la stratégie commune de l’ONU et de l’Union africaine (UA) pour neutraliser cette rébellion.
La stratégie présente cinq points qui sont la mise en œuvre de l’initiative régionale de l’UA concernant la LRA, le renforcement des efforts de promotion de protection des civils, l’intensification, des activités actuelles de désarmement, démobilisation, rapatriement et réintégration à toutes les zones où sévit la LRA.
En dehors des actions militaires, il est également prévu la promotion d’une action humanitaire et de protection de l’enfance coordonnée dans toutes les zones où sévit la LRA. Enfin la fourniture d’un appui aux pays touchés, dans les domaines de la consolidation de la paix, des droits de l’homme, de l’état de droit et du développement, afin de leur permettre d’établir l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue de leur territoire.
En matière de bilan, l’ONUCA rappelle que les attaques de la LRA ont repris en République centrafricaine (RCA) et en République démocratique du Congo (RDC) en 2011. De janvier à mars 2012 en particulier, 53 cas d’attaques ont été signalées dont 20 sur le territoire centrafricain, notamment dans les villes de Mboki et de Zémio, avec au total six personnes tuées et 48 autres enlevées.
L’UNOCA indique aussi que 1 316 nouveaux réfugiés fuyant les attaques de la LRA en RCA et en RDC sont arrivés dans l’Etat de l’Equateur.
Rappelons que le cadre de la lutte contre la LRA, l’Union africaine envisage de mettre en place une force constituée de 5000 hommes. Depuis octobre 2011, le gouvernement américain a déployé des conseillers militaires en RCA pour appuyer les troupes conjointes dans la traque à Joseph Kony.
Berberati : Rupture temporaire de deux molécules composantes du traitement ARV
Berberati, 29 juin 2012 (RJDH) – Le centre de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/sida de la ville de Berberati (ouest) ne dispose plus que de deux molécules (médicaments) sur les cinq qui composent le traitement habituel.
La responsable du centre et dispensatrice de ces produits a fait savoir que la commande a été faite. « Nous attendons le retour du véhicule de santé en provenance de Bangui pour nous procurer ces médicaments ».
Toutefois, elle déplore le non-respect des consignes de la prise des médicaments par les personnes malades. « Ce qui peut entrainer des complications chez les personnes malades, a-t-elle conclu »
NDLR : Ces ruptures sont très dangereuses et risquées pour les malades et sont inadmissibles.
Nola : Pénurie d’eau dans certains quartiers
Nola, 29 juin 2012 (RJDH) – La population du centre administratif de la ville de Nola (sud-ouest), qui regroupe sept quartiers, a des difficultés d’accès à l’eau potable.
Le secteur du centre administratif compte trois points d’eau, dont deux ne sont plus opérationnels. Il s’agit du point d’eau qui se trouve à la résidence du préfet et de celui de l’hôpital préfectoral de Nola.
Selon le surveillant général de l’hôpital, Edouard Bingué, l’ONG ICDI, qui œuvre dans cette localité, a été informée de cette difficulté, « mais il n’y a pas encore eu une réponse de sa part ».
« Cette pénurie d’eau serait l’une des causes de multiples cas de typhoïde enregistrés ces derniers temps à l’hôpital de Nola », a-t-il conclu.
Kaga-Bandoro : Tentative de réconciliation entre les peulhs et les autochtones
Kaga-Bandoro, 29 juin 2012 (RJDH) – La cohésion entre la population et les éleveurs pour le renforcement de la paix et la sécurité est la préoccupation des autorités administratives et locales de la préfecture de Kaga-Bandoro (centre-nord). Voilà ce qui ressort d’une réunion qui a eu lieu dans cette ville, ce vendredi 29 juin.
Lors de la réunion, le maire de la commune de Dénga a affirmé que « les éleveurs sont très souvent associés aux coupeurs de route. Ils détiennent des armes de guerre. C’est pourquoi nous demandons que, chaque fois que les peulhs arrivent dans une commune, ils se présentent aux autorités locales ».
Le commissaire de police par intérim de la ville de Kaga-Bandoro, Dieudonné Ngodi, explique que l’échange des informations est très important pour la sécurité de la population. Il demande à tous les éleveurs détenteurs de chevaux de déclarer également leur élevage, car « ils sont soupçonnés d’être des agresseurs », dit-il.
Ardo Amadou Saidiri, représentant du maire de la commune de Kaga-Bandoro, déclare pour sa part que l’incompréhension qui a prévalu entre la population de la Nana-Gribizi et les éleveurs est due à la transmission de fausses informations sur les éleveurs peuhls par des marchands ambulants.
Augustin Yangana-Oté, préfet de la Nana-Gribizi, appelle à la vigilance des maires des communes et des services de l’élevage sur la vente illicite de cartes d’éleveurs et demande la création immédiate d’un parc de vente de bœufs, afin d’éviter la confusion entre les peuhls et les malfaiteurs actifs dans la localité.