Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)
Bakouma: Attaque d’une bande armée, la population quitte la ville
Bakouma, 25 juin (RJDH)- Les habitants de la ville de Bakouma (Centre-est) quittent la localité depuis le dimanche 24 juin, à cause d’une attaque d’hommes armés non identifiés, sur le site de la société AREVA. Deux éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) qui assuraient la sécurité de la société et deux civils ont été tués dans cette attaque.
« Le dimanche après-midi, ces hommes armés ont surgi sur le site de la société AREVA. Ils ont pillé les maisons, emporté des biens et fait des otages parmi le personnel », a confirmé la député de la circonscription de Bakouma, Alima Diarra, jointe par téléphone ce lundi par le RJDH.
Alima Diarra affirme aussi que la population quitte la ville depuis hier soir, se cache dans la brousse ou se déplacent dans les villages environnants, sur ordre du haut-commandement du détachement des Forces armées centrafricaine (FACA) dans la région.
Cette information est confirmée par une habitante de Bakouma, jointe par téléphone depuis sa cachette. « Depuis ce matin (lundi 25 juin), ces hommes occupent toute la ville et cherchent des gens pour porter les bagages, car ils ont cassé les conteneurs de la société AREVA », a témoigné la même source qui explique que les assaillants sont constitués d’hommes et de femmes qui tirent de partout.
« Les éléments des FACA, en sous-effectif, nous ont conseillé de nous retirer de la ville. Les deux véhicules dont ils disposent ont été brûlés par les envahisseurs. Les militaires, eux-mêmes, sont en débandade après l’accrochage d’hier soir avec ces hommes », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, un renfort devait arriver de la ville de Zacko pour appuyer le détachement de Bakouma.
D’après les informations recueillies, ces assaillants parlent français et anglais. Ils auraient fait irruption le samedi 23 juin dans un village près de la ville de Bakouma. Ils auraient tué deux personnes et enlevé deux autres, dont une femme, avant de marcher hier sur Bakouma.
Bria : Les enfants de 0 à 5 ans sont les principales victimes du paludisme
Bria, 25 juin (RJDH)- Environ 21 cas de décès liés au paludisme ont été enregistrés sur 586 enfants de 0 à 5 ans hospitalisés du janvier à mai 2012 au centre de santé de Bria (Centre-est).
Ce bilan a été fait ce lundi 25 juin par le chef de section soins et supervision de la préfecture sanitaire de la Haute-Kotto, Mathurin Poulodou, dans un entretien avec le correspondant du RJDH.
« Le paludisme constitue la première cause d’hospitalisation et de la mortalité infantile à Bria et dans les villages périphériques», a ajouté Rufin Latakpi qui travaille au service de réanimation à l’hôpital préfectoral de Bria. D’après lui, huit personnes sur 10 consultées par jour à Bria présentent les symptômes du paludisme et les principales victimes sont les enfants et les femmes enceintes.
Il s’est félicité de la présence de l’ONG International medical corps (IMC) dans la région. Toutefois, « l’intervention de cette ONG seule ne peut pas couvrir tous les besoins de la population. C’est pourquoi nous sollicitons les organismes humanitaires œuvrant dans la lutte contre le paludisme d’agir », a-t-il souhaité.
D’après les informations, la population de la ville de Bria a bénéficié de la distribution de moustiquaires imprégnées en 2010. Depuis lors, elle n’a plus reçu ce moyen de prévention contre le paludisme.
Il faut noter que 3155 enfants de 0 à 59 mois ont été consultés allant de janvier au mai. 2449 cas de palu simple ont été enregistrés.
Birao : La crise alimentaire contraint les fonctionnaires et agents de l’Etat à quitter la ville
Birao, 25 juin (RJDH) – Certains fonctionnaires et agents de l’Etat affectés à Birao (Nord-est) commencent à retourner à Bangui, à cause de crise alimentaire qui frappe la région depuis plus d’un mois, a annoncé ce matin le maire de Birao, Ahmat Moustapha. « La majorité des fonctionnaires qui travaillent dans la préfecture de la Vakaga ont abandonné leurs postes ; certains sont en route pour Bangui et d’autres sont en ce moment à Bangui », a-t-il fait déclaré.
La plupart de ces fonctionnaires et agents de l’Etat sont entre autres, des enseignants contractuels, des douaniers et des gendarmes, a précisé Ahmat Moustapha.
L’information a été confirmée par le président de la jeunesse de Birao, Moussa Zakaria, qui parle d’une « situation inquiétante », avant d’ajouter que certaines personnes se trouvent présentement dans la brousse à la recherche de nourriture. « Les cas de malnutrition se multiplient chez les enfants de bas âge », a-t-il indiqué.
Depuis le mois de mai, une crise alimentaire a été signalée dans la partie ouest de préfecture de la Vakaga. Mais la semaine passée, cette crise s’est généralisée sur toute la région. La population de la Vakaga continue d’appeler à une intervention du gouvernement et des organisations humanitaires.
Paoua : Les bandes armées continuent de progresser dans le Nord
Paoua, 25 juin 2012 (RJDH) – Les bandes armées dont la présence a été signalée dans le Nord de la République centrafricaine continuent de progresser, mais sans agresser la population.
D’après les témoignages recueillis ce lundi 25 juin par radio Voix de la Péndé (Paoua) depuis Paoua, ces hommes armés, encore non identifiés, ont traversé les villages Maitikoulou, Markounda, Bodjomo, Boguila, Béboura, en direction de Bocaranga (Nord-ouest).
« Bien que ces hommes n’ont pas brutalisé la population, nous avons peur. Nous craignons de revivre les évènements des années précédentes », a témoigné un homme qui a fui son village pour trouver réfuge à Paoua.
A cause de mouvement de groupes armés dans la région, la population de Paoua (Nord) et des villages environnants vivent dans un sentiment de peur. Les habitants de certains villages se déplacent déjà vers la ville de Paoua pour échapper à une quelconque attaque.
Rafaï : L’enquête sur la nutrition chez les enfants de moins de 5 ans commence
Rafaï, 25 juin 2012 (RJDH) – L’équipe d’enquête nationale sur la malnutrition en République centrafricaine est arrivée le samedi 23 juin dans la sous-préfecture de Rafaï (Sud-est).
Lancée au mois de mai dernier, cette enquête est axée sur les enfants de 0 à 5 ans sur toute l’étendue du territoire national. « Elle a pour objectif de collecter les données statistiques sur le taux de mortalité et la situation nutritionnelle de ces enfants », a indiqué le responsable des statistiques de la délégation régionale numéro 7, Brice Junior Kongassir.
Au cours de l’enquête, les agents posent des questions aux chefs de ménages sur l’environnement de vie des enfants. L’enquête prend en compte des informations précises sur la taille des enfants, leur poids, leur forme. Les enquêteurs testent le sel utilisé pour la cuisine pour savoir si la population consomme du sel iodé ou, non iodé, et qui peut être à l’origine de certaines maladies tel que le goitre.
L’enquête est financée par l’Organisation mondiale de la santé et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, en partenariat avec le ministère de la santé et celui du plan. Le résultat de cette enquête devrait permettre de réajuster la prise en charge des enfants de 0 à 5 ans, souvent victime de malnutrition.
Nola : Vers un nouveau comité de gestion de l’hôpital
Nola, 25 juin 2012 (RJDH) – Une assemblée générale élective destinée à renouveler le comité de gestion de l’hôpital préfectoral de Nola (Ouest), se tiendra le 27 juin prochain, a annoncé le samedi dernier, Lazard Ngaya, préfet de la Sangha Mbaéré et président préfectoral du soin de santé primaire.
D’après lui, cette rencontre permettra de mettre en place un nouveau bureau du comité de gestion de l’hôpital, en vue d’appliquer les nouvelles stratégies pouvant aider à améliorer la prise en charge médicale de la population.
« Chacun devra, à cette occasion, dénoncer les cas de détournement, de népotisme, la paresse, et chercher à éradiquer tous les obstacles au fonctionnement de l’hôpital préfectoral de la Sangha Mbaéré », a prévenu Lazard Ngaya.
Pour lui, le renouvellement du bureau du comité de gestion est essentiel parce que la population se plaint de la mauvaise gestion du comité ad hoc mis en place en décembre 2011, d’où l’urgence de constituer un bureau légal devant faciliter à l’accès aux soins de la population.