22 juin 2012
5
22
/06
/juin
/2012
20:47
Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République
Centrafricaine (RJDH-RCA)
Bangui : Le ministre du DDR se dit surpris de la déclaration de leader de
la CPJP

Bangui, 22 juin 2012 (RJDH) – Le ministre en charge du Désarmement, démobilisation
et réinsertion (DDR), Xavier Sylvestre Yangongo, s’est dit ‘’surpris’’ de la déclaration d’Abdoulaye Issène, leader du groupe armé de la Convention des patriotes pour la justice et la paix
(CPJP), annonçant son intention de reprendre les armes. C’était au cours d’une interview exclusive avec le RJDH ce vendredi 22 juin.
« Cette déclaration d’Abdoulaye Issène m’a surpris, car à la veille même de sa déclaration,
nous avons échangé au téléphone. L’ultimatum lancé par le leader de la CPJP n’a pas de sens, car les négociations se poursuivent quotidiennement et en permanence avec le conseiller
de ce groupe armé ici à Bangui», a expliqué le général Yangongo.
Selon lui, le processus avance avec les groupes armés qui ont signé l’accord de paix global de Libreville de 2008. Xavier Sylvestre
Yangongo a fait savoir que tous les groupes sont informés des conditions du désarmement parce qu’en dehors de l’accord de paix global, il existe un document cadre qui balise le
mécanisme de désarmement.
Or, « La CPJP pose un préalable assez lourd sur lequel le gouvernement est en train de réfléchir afin
d’avancer dans le processus de désarmement », a-t-il ajouté sans préciser ces préalables.
Interrogé sur la question des certains éléments de l’ex-groupe armé de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie qui n’auraient pas bénéficié du DDR et qui seraient à l’origine de
l’insécurité dans le Nord du pays, le ministre en charge du DDR, a signifié que cette information est fausse.
« Dans le processus du DDR, le président de l’APRD, Jean Jacques Démafouth, le gouvernement, la
communauté internationale et les deux chefs de zone de l’APRD basés à Paoua et à Kaga-Bandoro, étaient représentés lors de l’identification des ex-combattants », a-t-il
précisé.
« Les ex-combattants étaient préalablement enregistrés et connus dans un fichier au niveau du
Programme des Nations Unies pour le développement. Au vu de cette liste, les ex-combattants répondent à l’appel de leur nom avant de recevoir les kits», a-t-il ajouté.
Selon les explications du ministre du DDR, Xavier Sylvestre Yangongo, cette information qui concerne les ‘’repentis’’ de l’APRD qui
seraient à l’origine de l’insécurité dans le Nord reste à vérifier sur terrain.
Pour le médiateur de la République, Mgr Paulin Pomodimo, « il y a une impatience du côté de la CPJP sur le processus du DDR, alors que, de son côté, le gouvernement cherche à trouver des moyens
financiers pour répondre aux revendications de ce groupe armé ».
D’après lui, l’Etat centrafricain ne peut pas, pour le moment, négocier avec la CPJP parce qu’il va falloir mobiliser une importante somme d’argent afin de répondre aux certaines revendications
de ce groupe armé. Toutefois, le médiateur de la République n’a pas précisé les revendications dont il est question.
« Il faut que la CPJP renoue avec le gouvernement des négociations qui doivent aboutir à l’accord de
paix global de Libreville que les deux parties n’ont pas encore signé », a-t-il conclu.
Zacko : La population se plaint de la cherté de
la vie
Zacko, 22
juin 2012 (RJDH) – La population de la ville de Zacko (Est) se plaint de la cherté de la vie à cause de l’augmentation des prix des produits de première
nécessité.
La petite cuvette de manioc qui coûtait 1000 FCFA se vend actuellement à 3000 FCFA. Un kilogramme de sucre acheté avant
à 1000 FCFA coûte 1 500 FCFA. Le prix du litre d’huile d’arachide est passé de 1 200 FCFA à 2 200 FCFA, a indiqué le correspondant du RJDH sur place.
En plus de la hausse des prix, les habitants de ville de Zacko ont consommé leurs semences à cause des problèmes
alimentaires qui ne favorisent pas les activités champêtres.
Alain Alabalé, premier vice-président de la commune de
Bakouma, a lancé un appel à l’aide au gouvernement et aux organismes internationaux pour qu’une solution soit trouvée à cette situation.
Selon lui, ce sont les conséquences des affrontements armés entre les éléments de la Convention des patriotes pour la
justice et la paix, notamment du dissident Mahamat Salé, et des forces armées centrafricaines, du 2 février 2012 qui serait à
l’origine de cette flambée des prix.
Obo : Deux véhicules du HCR bloqués par
les refugiés
Obo, 22
juin (RJDH) – Les réfugiés congolais du site d’Obo (sud-est) ont bloqué deux véhicules du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), ce vendredi 22 juin, l’occasion de la
célébration la journée mondiale des refugiés célébrée en différée ce vendredi dans la ville d’Obo.
« Tous les réfugiés n’ont pas
reçu les tee-shirts qui leur sont destinés. Comme le HCR voulait les ramener à Zémio, c’est pourquoi nous avons manifesté », a expliqué le chef de camp des réfugiés
de la ville d’Obo, Christophe Dinguini.
Selon les informations rapportées par Radio Zéréda qui a vécu l’évènement, les manifestants ont bloqué deux
véhicules du HCR qui se rendaient à Zémio. Car selon eux la fête devrait être organisée dans leur camp mais cela a été organisé à l’hôtel 20 chambres de tourisme
d’Obo.
Un manifestant a été brutalisé par les forces de l’ordre qui assuraient la sécurité des véhicules du
HCR.
Le RJDH n’a pas pu joindre le bureau du Haut-commissariat aux réfugiés à Bangui pour avoir sa version des
faits.
Bambari : Don de vivres aux
enfants vulnérables
Bambari,
22 juin (RJDH) – Au total 150 orphelins et enfants vulnérables ont bénéficié de 4600 tonnes de vivres, ce vendredi 22 juin, de la part de l’Organisation du développement des
enfants africains (ODEAC), en partenariat avec le Programme alimentaire mondial (PAM).
« Nous avons distribué les vivres à ces enfants dans le cadre de la journée mondiale de l’enfant africain (16 juin 2012).
C’est aussi pour régulariser la prise en charge des mineurs en situation difficile dans la sous-préfecture de Bambari », a expliqué un responsable du PAM qui a requis
l’anonymat.
Sylvain Wamba, responsable de l’ONG (ODEAC), a indiqué
que « 250 orphelins se trouvent dans une situation difficile, parce que les familles
d’accueil n’ont plus la possibilité de supporter leur charge ». Pour ce faire, l’ODEAC propose un projet de formation aux familles d’accueil à fin qu’elles puissent être
capable de prendre en charge ces enfants vulnérables.
Published by Centrafrique-Presse.com
-
dans
Dépêches