Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)
Birao : Les habitants des villages se déplacent à Birao à cause de la crise alimentaire
Birao, 19 juin (RJDH) – Les populations de certains villages touchés par la crise alimentaire dans la préfecture de la Vakaga (nord-est), se déplacent vers la ville de Birao pour avoir de la nourriture.
« La situation va de mal en pire pour les habitants du village de Mélé par exemple. La majorité de la population se trouve présentement à Birao pour trouver de quoi se nourrir. C’est la même chose pour la population du village de Ndiffa», a fait savoir le maire de Birao, Ahmat Moustapha, joint par le RJDH ce mardi 19 juin.
D’après le résumé d’une évaluation publiée par une ONG travaillant dans la préfecture de la Vakaga, en février 2012, le village de Mélé dont les habitants se déplacent de plus en plus vers Birao, a fait l’objet d’une attaque en avril 2011 lors des affrontements inter-ethniques. Les cases et les greniers ont été brûlés. D’où la crise alimentaire.
Depuis plus d’un mois une crise alimentaire est signalée dans le la préfecture de la Vakaga. Cette crise affecterait près de 45 000 personnes selon OCHA. Mais les données du recensement général de 2003, la population de la Vakaga est estimée à 37 595 personnes.
Ndélé : Les enfants libérés des rangs de la CPJP seront encadrés avant leur réinsertion
Ndélé, 19 juin (RJDH) – Les enfants libérés des rangs du groupe armé de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), les 12 et 13 juin à Ndélé (Nord-est) seront encadrés pendant deux semaines dans un centre de transit et d’orientation (CTO) avant d’être remis à leurs parents respectifs.
L’information a été donnée ce mardi 19 juin par le Conseiller de ladite rébellion, Mahamat Zakaria, dans un entretien avec le RJDH. Ce dernier avait accompagné le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) à la base de la CPJP à la périphérie de la ville de Ndélé pour la libération de ces enfants.
« Les enfants libérés ont été installés dans le centre de transit et d’orientation (CTO) pour deux semaines. Après cette période d’encadrement, ils seront remis à leurs parents, notamment pour ceux dont les parents résident dans la région », a précisé Mahamat Zakaria. Il a également signalé la présence des enfants venus d’autres pays comme le Tchad et le Sud-Soudan
Une source proche d’une structure humanitaire travaillant dans la protection des enfants interrogée par le RJDH sur la situation de ces enfants, s’est réservée de donner des détails sur le processus de leur réinsertion, pour des raisons de sécurité.
« Il y’a une loi qui régit la prise en charge des enfants associés aux forces et groupes rebelles. A cet effet, il est important de protéger les intérêts de ces enfants en vue de ne pas les identifier », a indiqué la source.
La libération des enfants est l’application du plan d’action signé le 21 novembre 2011 entre les Nations Unies et la CPJP, lors d’une visite de la représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour les enfants et les conflits armés, Radhika Coomaraswamy, en République centrafricaine.
Bambari : Vers une promotion de la médecine traditionnelle
Bambari, 19 juin (RJDH) – L’Organisation mondiale de la santé et ISTA, une structure canadienne, a lancé une série de campagnes de sensibilisation de la population visant à valoriser la médecine traditionnelle dans la Sous-préfecture de Bambari.
« Ce programme permet d’expliquer à la population les biens faits de la médecine traditionnelle à base de produits naturels. Le traitement des maladies courantes ou aiguës sont moins couteux et accessibles à tous », a expliqué Victor Wama, chef de mission de l’ONG ISTA pour défendre son initiative.
Il a fait savoir que son organisation est un centre qui mène des études et la recherche pour l’application d’une médecine alternative en partenariat avec l’OMS. Ces recherches contribuent selon lui, à renforcer la lutte contre les maladies courantes et aiguës, en utilisant des plantes naturelles.
Kabo : La résurgence des groupes armés inquiète la population
Kabo, 19 juin (RJDH) – Les habitants de la ville de Kabo (Nord) et des villages environnants, vivent dans la peur depuis le vendredi 15 juin à cause de la présence d’hommes armés dans la région.
Selon des sources proches de la sous-préfecture et de la mairie de la ville de Kabo, une soixantaine d’hommes armés venant de la frontière avec le Tchad traversent depuis le vendredi 15 juin les villages Béili, Sabo, Maïtikoulou pour atteindre la ville de Markounda à l’extrême Nord.
Le vendredi, ceux-ci auraient enlevé des bœufs appartenant à des éleveurs peulhs, proche du village de Békondjo. La plupart des habitants de ces villages attribuent cet acte au groupe rebelle du Front démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC).
A cause de cette insécurité, les ONG humanitaires basées à Markounda se sont retirés provisoirement de la ville. Il s’agit notamment de Caritas internationale qui a évacué son personnel le vendredi 15 juin à Paoua. L’ONG Jesuit refugees services affirme que ces événements, a coïncidé avec le retour de son personnel à Bangui pour les vacances.
Obo : La population reçoit 4 bâtiments de la part l’ONG COOPI
Obo, 19 juin (RJDH) – L’ONG internationale de COOPI a remis à la population de la ville Obo lundi 18 juin quatre bâtiments dont deux serviront de bâtiments scolaires, les deux autres devant servir respectivement de bibliothèque et de pharmacie vétérinaire.
Les deux bâtiments scolaires comprennent chacun trois salles et sont affectés au Collège d’enseignement secondaire, qui jusqu’ici utilisait un bâtiment de l’Eglise catholique. Le bâtiment destiné à la bibliothèque servira de centre de recherche et de lecture pour les jeunes.
En remettant ces infrastructures à la population, la cheffe de projet COOPI, Marzia Vigliaroni, a exhorté les bénéficiaires à les protéger.