MOBAYE : LA FOMAC ÉVACUE LES ÉLÉMENTS DE LA SÉLÉKA DE LA VILLE
Mobaye, 19 févr. 13 (RJDH) – La Force multinationale en Afrique centrale (Fomac) a procédé dimanche, à l’évacuation des éléments de la coalition Séléka, de la ville de Mobaye (Sud). Une localité occupée depuis deux semaines par cette rébellion. Aucun incident n’a été signalé, d’après les témoins joints ce matin par le RJDH dans la ville.
Cette opération s’est produite après « des négociations qui ont eu lieu entre les chefs de mission de la Fomac et les chefs des opérations de la Séléka dans la ville. Les rebelles ont quitté la ville, encadrés par les éléments de la Fomac, sans brutalité », a dit la source, qui requiert l’anonymat.
Selon une autre source les biens des personnes et de l’administration volés, n’ont pas été restitués. « Tout ce que les rebelles avaient pillé est systématiquement envoyé hors du pays, lorsqu’ils étaient encore dans la ville. Ils s’en prenaient aux personnes, pour trouver de quoi manger. Mais tous nos biens volés avaient été envoyés dans leurs pays », a-t-elle révélé.
La même source a souligné qu’après le départ des hommes de la Séléka, on note le retour de certaines personnes qui avaient fui la ville à cause des hostilités. « Une partie de la population est déjà de retour, mais certaines personnes hésitent encore de rentrer. Celles-ci affirment attendre le retour définitif au calme avant de revenir. Seulement, pour nous faire soigner, nous sommes obligés de traverser vers la République démocratique du Congo, car les rebelles ont saccagé toutes les installations sanitaires de la ville », a-t-elle déploré.
Pendant ce temps à Kouango, localité située à l’ouest de Mobaye, des sources religieuses ont fait mention au RJDH que certains éléments de la Séléka ont fait irruption en fin de la semaine passée, au domicile de l’ancien Premier ministre et conseiller du Chef de l’Etat Henri Maïdou, dans la ville de Bombala, située à 40 kilomètres de la ville, sur la route de Grimari.
Les rebelles ont saccagé le magasin de l’ancien Premier ministre et se sont emparés du stock de grains de café destinés à la vente. On signale également le pillage de la maison de ce dernier. Plusieurs biens ont été emportés.
Par ailleurs, le lundi 17 février, à Kaga-Bandoro (centre), les rebelles ont pillé la maison d’un commerçant, qu’ils avaient assassiné, il y a quelques jours dans la ville de Kabo, a confié un habitant. On ne connait toujours pas les raisons de ces agissements des rebelles.
Pour l’instant, trois sites sont prévus pour le regroupement des rebelles, avant le processus de leur désarmement, démobilisation et réinsertion. Les villes de Kaga-Bandoro, de Bria et de Ndélé sont concernées. Le nouveau ministre de la défense et chef de la Séléka, Michel Djotodja dit s’atteler afin de lancer l’opération.
BANGUI : LES SIGNATAIRES DES ACCORDS DE LIBREVILLE ANALYSENT LES RISQUES DE CONFLIT EN RCA
Bangui, 19 févr. 13 (RJDH) – Les signataires des accords de Libreville ont dans une réunion tenue le lundi 18 février à Bangui, fait l’analyse de certains nombres de points qui sont susceptibles d’un éventuel conflit dans le pays.
Cette rencontre a regroupé la majorité présidentielle, l’opposition démocratique, la société civile et les groupes politico-militaires. La coalition Séléka était absente.
Selon le coordonnateur du groupe de travail de la société civile, Fulgence Zéneth, il y a huit points qui peuvent être une source d’un éventuel conflit en Centrafrique. Il cite la libération des prisonniers de cette crise en l’absence du comité internationale de la Croix-Rouge, le retrait des troupes étrangères présentes dans le pays, le cantonnement des éléments de la Séléka, la question d’entrer en vigueur du cessez-le-feu et l’ouverture des couloirs humanitaires.
Pour Fulgence Zéneth, ces points pourront faire l’objet d’un possible conflit. « Nous avons une lourde responsabilité pour que ces points soient respectés et que la paix revienne définitivement en République centrafricaine. Donc il est nécessaire que les signataires de ces accords essaient de mettre en application leurs engagements pour l’intérêt du peuple centrafricain », a mentionné Fulgence Zéneth.
Par ailleurs les participants à cette rencontre ont déploré l’absence des représentants de la Séléka et les exactions que leurs hommes continuent de commettre sur la population dans les zones sous leurs occupations.
MBOKI : 3 BANDITS TUÉS PAR LES FACA
Mboki, 19 févr. 13 (RJDH) – Trois hommes appartenant à une bande armée non identifiée ont été tuées, le dimanche 17 février, lors d’un affrontement entre les éléments des Forces armées centrafricaines et ces bandits, à Mboki (sud-est).
D’après les témoignages recueillis par le correspondant du RJDH sur place, l’insécurité a ressurgi dans cette localité à cause de ces hommes armés qui seraient des peulhs, dont leur présence a été signalée à 10 kilomètres de la localité. Ces derniers commettent souvent des exactions sur la population.
« Dans la nuit du mercredi 13 février, ces hommes armés ont fait irruption dans la ville et commençaient à faire des tirs en l’air. En se retirant de la localité, ils ont dépouillé un groupe de pêcheurs qui revenaient de la pêche de tous leurs produits », a témoigné un habitant de Mboki.
Informés par ce groupe de chasseurs, les FACA se sont lancés à leur poursuite. Ils ont tués deux bandits sur le coup, un autre s’est fait tuer par les habitants à environ sept kilomètres de la ville de Mboki quand il cherchait à s’en fuir.
BANGUI : DES COMMERÇANTS S’INDIGNENT DU NON-RESPECT DES CALENDRIERS DU NETTOYAGE DES LOCAUX
Bangui, 19 févr. 13 (RJDH) – Les commerçants des marchés de Lakouanga et de Boy-Rabe, respectivement dans le 2ème et le 4ème arrondissement de Bangui s’indignent du non-respect du calendrier de nettoyage, établi par la mairie de Bangui. Ces derniers disent avoir perdu une journée à attendre le service d’assainissement de la mairie qui devrait passer pour les nettoyages du marché comme prévoit le calendrier établi par le maire.
« Nous sommes obligés d’autoriser les vendeurs à reprendre les activités ce matin, parce que dans la journée de lundi, nous avons attendu en vain le service de nettoyage de la mairie, comme convenu pendant la réunion du samedi dernier », a fait savoir responsable du marché de Lakouanga, Sodi Sévérin, interrogé ce matin par le RJDH.
Une des vendeuses de ce marché se dit déçue du comportement des agents de la mairie. « Nous ne savons pas pour quel but, le service désigné par la mairie qui devraient venir procéder au nettoyage des lieux ne sont pas venus. Ils nous ont fait perdre une journée gratuitement. Oubliant que c’est les recettes journalières qui nous permettent de prendre soin des membres de nos familles », a-t-elle expliqué.
Cette réaction est partagée par les vendeurs du marché Boy-Rabe, dont le nettoyage est prévu pour ce mardi. « Si la mairie a des difficultés, les agents auraient dû nous informer, cela nous permettra de prendre nos dispositions. Voilà que nous avons perdu une journée sans rien vendre », s’est plainte Marie-Yvette Kofio, une vendeuse au marché Boy-Rabbe.
Le samedi 15 février le maire de la ville de Bangui Nazaire Guénéfeï Yalanga avait établi un calendrier de nettoyage des différents marchés de la ville de Bangui à l’issue d’une réunion avec leurs responsables. Il était prévu que le marché de Lakouanga soit nettoyé le lundi et celui de Boy-Rabe le mardi.
Pour des raisons de disponibilité, le RJDH n’a pas pu joindre le maire de la ville de Bangui pour recueillir sa version des faits.