Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)
Boali : Sept femmes violées par une bande armées
Boali, 12 sept. (RJDH)–Sept femmes ont été violées, le samedi 8 septembre dernier, par une bande armée qui a investi le village de Malénguinza, un chantier d’extraction d’or, situé à 67 kilomètres de Bangui, dans la sous-préfecture de Boali (sud-ouest).
Selon Emmanuel Ngana, chef de ce village, ces malfrats étaient au nombre de cinq et détenaient tous des armes de marque Kalachnikov. « Ces hommes armés ont fait irruption dans le village le vendredi 7 septembre dans la soirée, ils ont pris en otage des hommes qu’ils ont dépouillés de toutes leurs fortunes, avant de les libérer quelques heures plus tard », a expliqué le chef du village.
« Le lendemain, poursuit-il, ils sont revenus pour commettre des exactions sur des femmes du village qui pratiquaient le petit commerce dans le chantier ».
Une des victimes qui a requis l’anonymat témoigne que ces bandits les ont d’abord battues avec des cross de leurs armes avant de les traîner chacune dans la brousse où elles ont été violées.
« Ces femmes sont devenues des sujets de stigmatisation de la population. Certaines se disent moralement abattues parce que, non seulement elles ont perdu la confiance de leur mari, mais aussi leur dignité », a expliqué Honoré Marabéna, habitant le village de Malénguinza.
Birao : 500 personnes sans-abri suite à une pluie diluvienne
Birao, 12 sept. (RJDH)–Environ 500 personnes sont sans-abri, une cinquantaine de maisons détruites et des champs inondés, suite à une pluie diluvienne qui s’est abattue sur la ville de Birao (nord-est), le mardi 11 septembre.
Sonia Achita Djouma qui habite la ville a expliqué que la situation est déplorable parce que la pluie a occasionné des dégâts matériels importants. « Certaines victimes sont pour le moment hébergées par des parents, d’autres sont accueillies par les voisins de quartier », a-t-elle précisé.
Le secrétaire général de la sous-préfecture de la Vakaga en poste à Birao, Fulbert Dabira, a indiqué que la mairie est en train de procéder à l’identification des victimes. « Une fois terminé, nous allons lancer un appel pour une éventuelle aide, car les victimes sont totalement démunies. Elles sont exposées à des éventuelles maladies », a-t-il souligné.
Bozoum : Difficile de s’approvisionner en eau potable
Bozoum, 12 sept. (RJDH)–La population de la ville de Bozoum (nord) a des difficultés pour s’approvisionner en eau potable, à cause du dysfonctionnement du service de la Société de distribution d’eau en Centrafrique (SODECA).
Cette difficulté oblige la population à consommer les eaux de pluie ou de puits. «Pour assouvir notre soif, nous sommes obligés de boire l’eau de pluie ou l’eau de puits, parce que l’agence de la SODECA de Bozoum ne fonctionne plus », a témoigné Flora Théon, une habitante de la localité.
« Nous sommes exposés à toutes sortes de maladies, car les eaux de pluie que nous consommons ne sont pas potables, les puits ne sont pas aménagés », a-t-elle ajouté.
Hubert Ndongo, chef de l’antenne de la SODECA de Bozoum, affirme que son service connaît des difficultés techniques, liées au non payement des factures de consommation par certains clients. « Cette situation affecte le bon fonctionnement de notre service et rend difficile le dépannage des outils de travail tombés en panne », a-t- précisé.
Par ailleurs, Hubert Ndongo sollicite une intervention du gouvernement pour la réparation du matériel endommagé, afin de permettre à la population d’avoir de l’eau potable.
Bozoum : Des prisonniers déplorent leurs conditions de détention
Bozoum, 12 sept. (RJDH)–Des personnes détenues à la maison d’arrêt de Bozoum (Nord), se plaignent des conditions dans lesquelles ils purgent leurs peines. Le constat a été fait par le correspondant du RJDH, le mardi 11 septembre, lors d’une visite effectuée à la prison de cette ville.
«La majorité des prisonniers dorment à même-le-sol, sans moustiquaire. La maison d’arrêt ne dispose pas de lits pour les détenus. Nous vivons par la grâce de Dieu ; cette structure ne prend pas en charge nos soins médicaux ni ne nous procure du savon pour nous laver, ce qui fait que la plupart d’entre nous souffrent de maladies dermatologiques », a fait savoir Nelson Yagnibé délégué des prisonniers.
Le délégué des détenus a expliqué que pour les 24 détenus, les frais alimentaires pour deux jours varient entre deux et trois milles FCFA.
Le régisseur de la maison d’arrêt de Bozoum, Lazard Gbingaba, a précisé que le crédit alloué par le ministère de la justice pour la prise en charge des détenus est insuffisant et se fait d’une manière irrégulière. D’où les difficultés de prise en charge alimentaire normale des prisonniers.
Parmi les détenues, trois personnes sont transférées par la prison de Bossémbélé, situé à 87 kilomètres de Bozoum, sur l’axe Bangui. Ils n’ont aucun parent et ont passé plus de cinq mois sans jugement.