RFI jeudi 27 décembre 2012
La mission diplomatique de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) est à Bangui. Elle a dépêché ses négociateurs au chevet de la République centrafricaine et devrait se mettre au travail immédiatement. Pendant ce temps, ce jeudi 27 décembre dans la matinée, le président François Bozizé a pris un bain de foule en compagnie de milliers de jeunes Banguissois.
Le président tente de mobiliser la jeunesse. Ce jeudi matin sur la place de la République, au cœur de Bangui, le président François Bozizé s'est adressé aux jeunes pour les exhorter à défendre la patrie. « Nous n'allons pas nous laisser faire », a expliqué le chef de l'Etat aux jeunes. Il leur a demandé de mettre sur pied des comités de vigilance, de sortir leurs arcs et leurs flèches pour surveiller la capitale, notamment la nuit. Il a aussi stigmatisé, sans les nommer, les pays et les puissances invisibles qui, selon lui, seraient derrière la coalition Séléka qui menace actuellement son pouvoir.
Sur le front diplomatique, la CEEAC a dépêché sa mission à Bangui. François Bozizé, ainsi que la coalition Séléka, sont ouverts au dialogue. Reste à en définir les contours et les modalités, ce sera le travail de cette mission.
« La mission que la CEEAC envoie va s'entretenir avec le gouvernement centrafricain et avec les responsables politico-militaires et de l'opposition démocratique... »
Nassour Ouaïdou Secrétaire général de la CEEAC
Les renforts pour la Micopax (Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine) devraient quelque peu rassurer le président François Bozizé. Car, malgré les appels à l'aide lancés à la France par le président centrafricain ce matin, Paris n'entend pas jouer un rôle autre que diplomatique dans cette crise. Paris qui, par ailleurs, condamne officiellement la poursuite des hostilités de la part des groupes rebelles.
De source diplomatique à Bangui, on dément les informations selon lesquelles il y aurait eu des exactions et des pillages contre les ressortissants français. Paris n'a pas non plus déclenché de plan d'évacuation de ses ressortissants.
« Si nous sommes présents, ce n'est pas pour protéger un régime, c'est pour protéger nos ressortissants... »
François Hollande Président de la République française