PAR RSK, 28 FÉVRIER 2013
Environ 22 500 ressortissants centrafricains sont identifiés à l'Equateur et en Province Orientale. C'est ce que révèle la note d'information du Bureau de coordination humanitaire des Nations unies en RDC (OCHA) faisant état de la situation humanitaire en RDC à la date du mercredi 27 février 2013.
Citant une mission conjointe d'évaluation qui a séjourné dans les deux localités du 14 au 21 février, OCHA indique que quelque 21 300 réfugiés centrafricains ont été identifiés dans la cité de Mobayi-Mbongo et dans la ville de Gbadolite, district du Nord-Ubangi, province de l'Equateur, signalent les données statistiques obtenues auprès de la Direction générale de migration (DGM).
La mission conjointe a procédé à une évaluation multisectorielle des besoins humanitaires pour mieux préparer la réponse, notamment dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la nutrition, de la sécurité alimentaire et de la protection.
Le bureau de coordination humanitaire note, par contre, qu'en Province Orientale, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) fait état de près de 1 200 ressortissants centrafricains vivant dans des familles d'accueil à Ango dans le district du Bas-Uélé.
Ces derniers ont quitté leur pays à cause du contexte politique et de l'activisme des rebelles de la LRA. Cette présence pèse sur les familles d'accueil qui ne disposent pas d'assez de moyens pour subvenir aux besoins de ces réfugiés.
C'est ainsi que le HCR et le Programme alimentaire mondial (PAM) viennent de planifier une assistance en abris, articles de ménages essentiels et vivres au profit de ces Centrafricains.
Sous un autre registre, OCHA note plus de 10.000 personnes déplacées du Maniema dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu. Fuyant l'insécurité dans la province du Maniema notamment dans la zone de Kasese, ces dernières sont arrivées depuis fin janvier dans les localités à l'Est de Walikale Centre.
Ces personnes vulnérables, souligne-t-on, bénéficient de soins de santé gratuits grâce aux cliniques mobiles déployées par l'ONG Médecins Sans Frontières (MSF) et à l'appui de l'ONG International Medical Corps (IMC) aux centres de santé des localités d'accueil. Cependant les besoins en vivres et en articles ménagers essentiels (AME) demeurent non couverts.
Par ailleurs, à Punia, dans le Maniema, la population commence à retourner timidement dans la cité, mais continue de rapporter des tracasseries de la part des éléments de l'armée nationale.
Les éléments FARDC qui avaient occupé certaines écoles, ont évacué et les cours ont pu reprendre. Avant les affrontements entre l'armée nationale et le groupe armé Raïa Mutomboki, la cité de Punia comptait environ 53 000 habitants et hébergeait près de 40 000 personnes déplacées.
S'agissant de l'assistance, OCHA rapporte qu'environ 3 500 familles déplacées et d'accueil bénéficient de semences et d'outils aratoires dans la région de Mulamba dans le territoire de Walungu.
L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture a, à travers son partenaire la Fondation AVSI, distribué la semaine dernière des semences et outils aratoires à plus de 3540 familles déplacées et d'accueil à Mulamba et Nzibira dans le territoire de Walungu. Laquelle assistance vise à aider les bénéficiaires à retrouver leurs moyens de subsistance.
De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a distribué le 21 février des articles ménagers essentiels à plus de 2.260 familles retournées à Nzibira, tandis que l'ONG International Rescue Committee (IRC) a débuté le même jour la construction de 200 latrines familiales sur les 300 initialement prévues pour améliorer l'assainissement de la localité de Mulamba.
L'on rappelle qu'au début du mois de janvier, des affrontements entre FARDC et Raïa Mutomboki dans la région de Mulamba avaient causé le déplacement de plus de 29 000 personnes notamment vers Nzibira. Celles-ci ont commencé à retourner chez elles suite à une accalmie dans la zone.
Dans le même cadre, OCHA affirme que Plus de 4 000 personnes ont bénéficié d'une assistance alimentaire du PAM à Bweremana au Nord-Kivu.
L'on signale que c'est depuis le début du conflit, fin mai 2012, que ces personnes déplacées venues du Territoire de Masisi n'ont plus accès à leurs champs à cause de l'insécurité.
A cet effet, le PAM en partenariat avec l'ONG locale CEDERU, a apporté le 20 février 2013 de l'aide alimentaire à 4 500 personnes déplacées à Bweremana.
Cette aide de 37 tonnes de nourriture, composée de farine de maïs, de petits pois, de l'huile végétale et du sel iodé, a été faite pour couvrir les besoins alimentaires de ces déplacés pendant 15 jours.