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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 04:10

 

 

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Enquête exclusive

C’est la société SUCAF (Sucre de Centrafrique), filiale du PDG Michel Palu du groupe Castel,) qui a pris la suite de l’ex- Société de gestion des sucreries centrafricaine (Sogesca) après la privatisation de cette dernière lorsque Abel Goumba fut Premier Ministre après le coup d’Etat du 15 mars 2003 de Bozizé.  

La production annuelle sucrière de SUCAF se situe entre environ 9000 et 10.00 tonnes pour des besoins annuels de consommation de l’ensemble de la RCA qui est de l’ordre de 25.000 à 30.000 tonnes environs. Il faut donc nécessairement importer de l’extérieur la différence pour satisfaire le marché local. La commercialisation du sucre SUCAF est faite par une société qui s’appelle SODISCA (Société de Distribution de Sucre en Centrafrique) qui appartient également au groupe CASTEL.

SODISCA commercialise également les boissons de la Société MOCAF et le sucre de la Société SUCAF. Des accords sont passés avec certains grossistes. Le seul problème, ce sont les importations frauduleuses du sucre venant d’extérieur.  En raison de la faiblesse des cours mondiaux du sucre, bien évidemment certains gros commerçants tels que certains Libanais se font le plaisir de faire rentrer frauduleusement du sucre.

Cette situation a incité SUCAF à recruter un ancien mercenaire, un certain Armand Ianarelli qui se trouve être un ami de Bozizé qui par le biais de la société qu’il a créée, la SODIF (Société de Détection Illégale et Frauduleuse) selon un contrat léonin tenu secret jusqu’à ce jour entre Armand Ianarelli et le gouvernement de Bozizé, prétend faire la guerre aux fraudeurs. Partie d’une bonne intention, la SODIF d’Armand Ianarelli s’est mue en un service douanier parallèle et concurrent de celui officiel de l’Etat. Les responsables des douanes centrafricaines n’arrêtent pas de s’en plaindre mais rien n’y fait. Les recettes colossales que collecte le mercenaire ne prennent pas le chemin des caisses du trésor national mais sont partagées en réalité entre lui et Bozizé.    

Plus grave, Bozizé, sa femme Monique et ses nombreuses maîtresses se livrent à du dumping dans la filière du sucre. Il les autorise à acheter en hors taxes, en réalité à prendre plusieurs milliers de  sacs de sucre de 50 kilos par semaine chez SUCAF à raison de 30.068 F CFA le sac qu’elles revendent à certains commerçants grossistes de nationalité tchadienne  au km5 et  libanaise au centre ville,  à 36.750 F CFA le sac empochant au passage les 19% de TVA qui devraient revenir à l’Etat. Rapporté sur une année seulement, ce trafic illicite procure un certain pactole de plusieurs centaines de millions de FCFA aux heureuses bénéficiaires, mais constitue autant de manque à gagner pour les impôts du pays.

Comme Bozizé et sa famille se croient au-dessus des lois, non seulement leur manège dure et perdure mais Bozizé l’a étendu à ses autres maîtresses. C’est ainsi que sa maîtresse, la dénommée Bahati qui vient de regagner le pays après une maternité en France, a profité pendant longtemps de son autorisation pour se livrer à ce juteux trafic sucrier avant de passer à présent le flambeau à une autre, la préférée d’entre toutes, Mme Renée Madeleine Bafatoro, candidate investie comme par hasard par Bozizé lui-même à la députation à Carnot 1 contre le député KNK sortant du coin, le sieur Ibrahim Aoudou Paco.  

C’est aussi un secret de polichinelle que tous les rejetons de Bozizé présents à Bangui se livrent régulièrement au dédouanement des véhicules et des marchandises de certains importateurs véreux qui choisissent de s’adresser aux enfants du président que d’avoir à faire aux douaniers officiels. Leurs camions en question sont interceptés en amont de leur arrivée au poste douanier à l’entrée de la capitale et conduit directement dans les quartiers. Les fils Bozizé empochent ainsi directement le montant qu’ils ont fixé eux-mêmes à l’importateur véreux et le tour est joué. C’est donc Bozizé et sa famille toute entière qui sont les principaux fossoyeurs de l’économie centrafricaine. Les Centrafricains doivent le savoir. Il y a longtemps que cela dure et on peut comprendre qu’il veuille demeurer ad vitam au pouvoir pour continuer à jouir de ces délices mais les Centrafricains ont aussi la possibilité de mettre un terme aux agissements de cette famille calamiteuse en sachant faire bon usage de leur bulletin de vote.

 

Rédaction C.A.P  

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique