16 Juillet 2012 - 11:26 (AFP) - Le chef de la rébellion tchadienne du Front populaire pour le rassemblement (FPR), le "général" Abdel Kader Baba Laddé, a quitté le territoire de la Centrafrique où il s'était installé, a déclaré lundi le ministre centrafricain de la Défense Jean-Francis Bozizé.
"Baba Laddé n'est plus sur le territoire centrafricain, et ce qui nous reste à faire c'est de pouvoir neutraliser les quelques poches de résistance de son mouvement qui sont signalées ça et là", a déclaré M. Bozizé sur la radio nationale, radio Centrafrique.
"S'il veut rentrer dans son pays, la médiation tchadienne reste ouverte pour lui permettre de négocier ce retour", a-t-il ajouté.
Les bases de la rébellion tchadienne du FPR ont été attaquées le 23 janvier dans la région de Kaga Bandoro (nord)
conjointement par les armées tchadienne et centrafricaine, et le général Baba Laddé avait pris la fuite "probablement vers le Soudan", selon une source militaire centrafricaine.
Aucun bilan précis des affrontements n'a été rendu public. Toutefois selon des informations non confirmées, les dégâts humains et matériels seraient importants du côté du FPR dont les éléments
seraient en débandade. Il y aurait eu quatre morts dans les rangs des Forces armées centrafricaines.
Pourchassé par l'armée tchadienne, le "général" Baba Laddé et ses hommes avaient
débarqué en Centrafrique avec armes et bagages dans la région de Kaga Bandoro en 2008.
La présence des hommes du FPR a été signalée à plusieurs endroits du nord et du centre du pays, où ils se livraient à des actes de racket et pillage auprès des populations Peuls, les dépossédant de leurs troupeaux de boeufs et d'importantes sommes d'argent.
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NDLR : Le pseudo colonel Jean Francis Bozizé avait précédemment arrêté Baba Laddé à Bangui et l'avait livré aux autorités tchadiennes en 2009 mais ce dernier a réussi à revenir tranquillement s'installer de nouveau sur le territoire centrafricain. A l'heure actuelle, rien ne prouve qu'il ne puisse pas revenir sur le sol centrafricain connaissant l'incapacité et le peu de volonté des pseudos autorités de Bangui à assurer la défense de l'intégrité du territoire national et à protéger les Centrafricains.