Par Sebastien Lamba - 10/03/2011
Pascal Koyaméné est le porte-parole et ancien Secrétaire général du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC). A quelques jours de l’investiture du Président François Bozizé réélu pour second mandat, le 15 mars prochain, Pascal Koyamené a qualifié cette date de «non-événement» et exige l’annulation des élections du 23 janvier 2011, pour le retour d’une paix définitive en république centrafricaine.
Votre sentiment sur l’investiture du Président François Bozizé le 15 mars
prochain?
Je suis militant de l’opposition, porte-parole du RDC, membre du bureau politique. Pour nous, le Président
François Bozizé a été frauduleusement élu. Le 15 mars est la date où il a renversé le Président Ange-Félix Patassé, par les armes. Cette date dénote une arrière-pensée putschiste. Nous estimons qu’étant passé d’une période d’un coup d’Etat à la
démocratie, une date autre que le 15 mars, sera la bienvenue. Pour nous autres Centrafricains revendiquons l’annulation pure de cette élection et une réorganisation d’une autre élection. C’est un
non-événement.
Certaines personnes continuent de crier à la fraude à la suite de la proclamation du 1er tour des élections groupées. Qu’en dites-vous?
La fraude est ostentatoire sur toute l’étendue du territoire. Ce qui explique que la Commission Electorale Indépendante
(CEI) ait été caractérisée d’incompétence notoire et de non-indépendance de cette institution pour bien organiser cette élection.
Le candidat François Bozizé,
serait investi Chef de l’Etat centrafricain, le peuple adhèra-t-il à sa politique pour le prochain quinquennat ?
Comment voulez-vous qu’on adhère à la politique d’un Président mal élu. Je n’ai pas de conseil à donner. Mais ce que je
souhaiterai pour sauver la République Centrafricaine, pays post-conflit, c’est de réorganiser une autre élection pour que la paix revienne définitivement dans le pays. La seule chose que je
demande c’est l’annulation et la reprise de ces élections pour que notre pays sorte définitivement de la zone de turbulence.