AFP Publié le 03/01/2013 à 14:2
Paris a à nouveau appelé aujourd'hui les parties en conflit en Centrafrique à se rendre à Libreville pour participer aux pourparlers de paix prévus la semaine prochaine dans la capitale gabonaise. "Sur le plan politique, la négociation s'impose plus que jamais. Nous appelons les parties à répondre sans délai à l'invitation de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale à entamer des pourparlers de paix prévus à Libreville la semaine prochaine", a déclaré Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d'Orsay, lors d'un point-presse.
"Nous restons mobilisés et nous sommes en contact avec toutes les parties afin de contribuer à un règlement
politique durable de la crise que traverse actuellement la République centrafricaine", a-t-il ajouté, sans préciser quelles étaient les parties concernées. Selon une source
diplomatique, Paris estime que ces négociations devraient être le plus ouvertes possible et réunir le gouvernement centrafricain, les oppositions armées ainsi que l'opposition légale
démocratique, notamment le principal opposant Martin Ziguélé, et Jean-Jacques Demafouth, tous deux candidats malheureux à la dernière élection présidentielle de
janvier 2011, remportée par François Bozizé.
Ces pourparlers de paix devraient s'ouvrir mardi, sous l'égide du président congolais Denis Sassou Nguesso
qui préside le comité de suivi chargé de faciliter le dialogue entre les parties en conflit. Des représentants de la rébellion armée du Séléka et de l'opposition au président Bozizé, se sont dit prêts hier à
y assister. A propos de la situation militaire en Centrafrique, Philippe Lalliot a indiqué qu'"une stabilisation a été observée récemment".
"La vigilance continue cependant de s'imposer et nous invitons nos ressortissants à rester attentifs aux messages communiqués par notre ambassade à Bangui".
Selon le Quai d'Orsay, un peu plus de 1000 Français sont toujours sur place dont un tiers de binationaux. "Notre
préoccupation c'est leur sécurité et celle des Européens en général", souligne-t-on au ministère selon lequel il y a quelque 360 ressortissants européens à Bangui. Près de 600
soldats français sont désormais présents en Centrafrique.