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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 04:27

 

 

 

 

Djotodia vers Sibut



 

RFI  mardi 26 mars 2013

 

Le chef de la rébellion Seleka, Michel Djotodia, s’est posé ce lundi 25 mars en successeur du président François Bozizé qui s’est réfugié au Cameroun. Dans une allocution en fin de journée, il a indiqué vouloir organiser « des éléctions libres et transparentes avec le concours de tout le monde » d’ici trois ans et qu’il gardait à son poste l’actuel Premier ministre du gouvernement d’union nationale, Nicolas Tiangaye, opposant de François Bozizé.

 

Au lendemain du renversement du président François Bozizé, le nouvel homme fort du pays, Michel Djotodia, s'est autoproclamé président. Il a prononcé une allocution qui était très attendue par ses compatriotes et qui a été retardée de plusieurs heures, en raison manifestement de problèmes d'ordre technique.

 

Reconduction du Premier ministre

 

Au cours de son allocution, Michel Djotodia a commencé par justifier son coup de force en déclarant que François Bozizé a failli à sa mission. Il a fait son discours devant l’actuel Premier ministre, Nicolas Tiangaye, en présence des ministres de la Seleka mais sans la présence de diplomates.

 

Lors de cette déclaration, Michel Djotodia a annoncé la suspension de la Constitution, la dissolution du gouvernement et la reconduction du Premier ministre, Nicolas Tiangaye.

 

Le chef de la rébellion a également fait savoir qu’il restait au pouvoir dans le cadre de l’accord de Libreville. Il entend ainsi former un gouvernement d’union nationale, ce qui suppose qu’il y aura normalement des ministres issus de la mouvance favorable à l’ex-président François Bozizé.

 

« J’estime nécessaire de suspendre la Constitution du 27 novembre 2004, de dissoudre l’Assemblée nationale ainsi que le gouvernement. Pendant cette période de transition qui nous conduira à des élections libres, crédibles et transparentes, je vais légiférer par ordonnances », a déclaré Michel Djotodia.

 

Michel Djotodia a aussi annoncé une première mesure technique, à savoir l’instauration d’un couvre-feu de 19H00 à 6H30 du matin. 

 

Portrait de Michel Djotodia

 

C'est fin 2006 que le public découvre Michel Djotodia lorsque son mouvement rebelle, l'UFDR, a attaqué Birao, dans l’extrême nord-est du pays. Lui-même a dû s'exiler au Bénin et est arrêté en vertu d'un mandat international lancé par la Centrafrique. Il est mis en prison et ne sera libéré qu'en février 2008. Il disparaît alors des médias mais ses contacts avec les différentes tendances de la rébellion se poursuivent. Il revient sous le feu de l'actualité, en décembre dernier, avec les premières attaques lancées par la Seleka, une coalition qui permet, à plusieurs groupes rebelles, de se retrouver.

 

Cet ancien étudiant en ex-URSS a été fonctionnaire. Il a tenté par deux fois, d'être élu député de sa préfecture, la Vakaga, sans succès. « Ca l'a énervé et ça l'a encouragé à passer à la lutte armée », raconte un ex-cadre de la rébellion. « C'est un homme qui a des ambitions politiques », précise un de ceux qui ont travaillé avec lui.

 

Michel Djotodia a été consul de la Centrafrique au Darfour, à Nyala. Cet épisode a été décisif pour la suite de son parcours. Des rebelles tchadiens et soudanais circulent dans la zone, ce qui autorise de nombreux contacts. Djotodia parle plusieurs langues, notamment le russe et l'arabe. Son statut d'intellectuel l'a aidé à devenir la figure de proue de la Seleka : certains rebelles l'appelaient déjà, ces derniers mois, « le président Michel ».

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers