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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 23:15

 

 

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Ai- Rca- Mardi, 26 Octobre 2010 14:42  « Je souhaite très vivement que cette assemblée générale ouvre des voies afin de répondre aux aspirations des justiciables qui espèrent obtenir de bonnes décisions de  justice prises sans complaisance,  fondées sur le droit et rien que le droit »,  a déclaré le Ministre de la Justice  Laurent Ngon Baba, à l’ouverture le 25 octobre à Bangui des travaux de l’assemblée générale des magistrats.

Selon les organisateurs, cette assemblée générale va permettre aux magistrats d’échanger sur les différents thèmes liés à la bonne administration de la justice tels que l’éthique, la déontologie judiciaire, la gestion de la carrière, les rapports entre les magistrats et les avocats.

Pour le chef de ce département ministériel,  cette rencontre est la bienvenue car elle se tient au moment où le corps  judiciaire s’apprête à accueillir des auditeurs de justice qui viendront renforcer le  corps.

Selon le  garde des sceaux, ces assises sont une  tradition prescrite par les textes  qui organisent le fonctionnement des institutions judiciaires en République Centrafricaine. Des institutions conçues de manière à ce que chaque année, en marge de la rentrée solennelle des cours et tribunaux, les principaux acteurs de la justice que sont les magistrats et les juges des juridictions administratives et financières se retrouvent au cours d’une assemblée générale  pour débattre des questions liées  au bon fonctionnement du pouvoir judiciaire.

« J’invite les chefs des juridictions à veiller à la bonne marche de la profession  car la sécurité juridique et surtout judiciaire constitue le vecteur de la relance économique d’un pays post conflit comme le nôtre », a déclaré  le garde des sceaux pour qui,  il est de temps de s’interroger sur l’insuffisance des magistrats centrafricains tant en terme de qualité que de quantité.

« C’est -à-dire un juge formé en connexion avec le contexte politique, économique, social et culturel du milieu nationale et international dans lequel il est appelé à exercer sa délicate mission qui est celle de dire  le droit »,  a-t-il expliqué.

Et de conclure : « un juge doit dire  le droit non pas pour sa satisfaction personnelle mais pour la satisfaction du peuple au nom de qui il rend quotidiennement justice ».

L’ assemblée générale prendra fin le 30 octobre prochain.

Kabongo, Ai Bangui

 

 

NDLR : Les propos de ce ministre de la justice de Bozizé sont aux antipodes de la volonté politique et des pratiques de son patron dont le seul objectif est de tout faire pour assujettir les magistrats centrafricains et toutes les institutions judiciaires. Le dernier exemple en date est le refus du dictateur Bozizé de se conformer à l'arrêt rendu par le Conseil d'Etat dans la question essentiele du découpage des circonscriptions électorales des législatives. Est-il concevable qu'un président de la République puisse disposer d'une prison spéciale comme c'est le cas du bagne de Bossembélé pour Bozizé ? Est-il normal qu'un président de la République fasse une descente dans un parquet pour y ordonner des arrestations de citoyens ? Le vrai défi des magistrats centrafricains aujourd'hui est de pouvoir exercer librement leur profession et de relever ces défis d'ingérence permanente de celui-là même qui est pourtant le président du conseil supérieur de la magistrature et qui veut les soumettre coûte que coûte à son dictat. Tout le reste n'est que brassage d'air inutile.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Société