BANGUI 26 janv (Xinhua) - Le comité de pilotage du programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion des ex- combattants (DDR) affirme regretter la situation politique et sécuritaire actuelle, laquelle a conduit à l'interpellation de certains de ses membres, notamment son premier vice-président Jean Jacques Démafouth et Abder Kader Kalile, selon un communiqué de presse dudit comité publié jeudi à Bangui.
Pour la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique et présidente dudit comité, Margaret Vogt, "cette situation risquerait de compromettre les efforts déjà réalisés et de ceux qu'il convient d'entreprendre pour consolider un processus qui demeure très fragile".
"Le comité de pilotage souhaite vivement qu'une issue soit trouvée le plus rapidement possible afin de restaurer la confiance parmi tous les membres du comité, et ceci conformément aux lois et règlements en vigueur de la République", indique le communiqué.
Il dit aussi avoir "pris acte de la volonté exprimée par les leaders des mouvements politico-militaires de poursuivre leur engagement en faveur du processus" et se félicite de l'implication de toutes les parties prenantes qui a favorisé l'exécution de la vérification, de désarmement et de démobilisation d'une grande partie des ex-combattants, principalement ceux de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD).
En attendant le financement et la poursuite des opérations de désarmement, le comité de pilotage a créé une coordination nationale chargée de la mise en oeuvre de la stratégie nationale de réinsertion a été mis en place.
La mission de cette coordination est dans un premier temps d'élaborer une stratégie de réinsertion individuelle ou à travers les projets de relèvement communautaire dans les zones où le désarmement et la démobilisation sont déjà effectifs, et dans un deuxième sur la réinsertion proprement dite.
Le premier vice-président du comité de pilotage de programme de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants (DDR) , Jean Jacques Démafouth est arrêté depuis trois semaines et accusé de "tentative d'atteinte à la sûreté de l'Etat".
Selon le gouvernement, il voulait se mettre à la tête d'une coalition des groupes armés pour déstabiliser le pouvoir de Bangui.
NDLR : A présent, selon nos informations, ce n’est plus seulement à Jean Jacques Demafouth que le pouvoir bozizéen a affaire. Un de ses grands frères prénommé Ousman qui, peu après son arrestation, lui avait apporté à manger avait été déjà arrêté et mis également en geôle à la SRI. Il y a quarante-huit heures à peine, son autre frère aîné, Jean-Claude Demafouth qui est pasteur, a été aussi convoqué à la SRI suite à une fiche mensongère de police politique et a été mis aux arrêts à la SRI. Bozizé en a-t-il après toute la famille Demafouth ?