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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 02:35

 

 

 

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DSRP par-ci, DSRP par là. Est-ce un plat ? Mange-t-on le DSRP ? Depuis déjà quelques années, Sylvain Maliko l’actuel ministre de l’économie et du plan de Bozizé, le débauché naguère par le premier ministre Elie Doté alors qu’il travaillait à la Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies à Addis-Abeba, a découvert une tarte à la crème à savoir le Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté.

On croyait qu’avec ce fameux document, les gouvernements qui se sont succédé depuis celui de l’ineffable Elie Doté puis celui de Touadéra 1, Touadéra 2 et maintenant Touadéra 3 allaient définitivement éradiquer la pauvreté endémique en Centrafrique.  Force est malheureusement de constater qu’il n’en est absolument rien. On assiste à ce paradoxe où plus on parle de DSRP, plus la misère et la famine sévissent, et plus il y a la misère, plus Sylvain Maliko parle de DSRP et en met à toutes les sauces. A présent il est même question d’un DSRP 2.

Pourtant, dans le Résumé Exécutif du DSRP II, on peut lire ceci : « Au terme de la période couverte par le DSRP 1, il ressort que le taux de la pauvreté reste fort élevé en dépit d’une légère amélioration passant de 72% en 2003 à 62% en 3008 ». En tout cas, dans les faits, ceux qui devraient théoriquement bénéficier du DSRP restent toujours pauvres à 100%. La malnutrition surtout infantile sévit dans presque toutes les régions du pays et tend même à augmenter.

Evidemment, cette période dont il est ici question correspond à l’invasion de la bande de ceux qu’on appelle « LIBERATEURS » qui aujourd’hui, habitent dans des forteresses protégées par des clôtures aux hauts murs hérissés de fils barbelés et qui roulent de grosses cylindrées aux vitres fumées. Ce gap de 10% d’amélioration du niveau de la pauvreté ne peut être attribué qu’à ceux – là qui constituent la classe privilégiée du régime, quel que soit leur grade.

La famine est aujourd’hui l’une des causes fondamentales de la mortalité en Centrafrique. Elle tue même plus vite que le VIH/SIDA. Il suffit de faire un tour dans les morgues des hôpitaux de Bangui pour assister à des scènes désolantes, où encore dans les périphéries de Bangui où dans l’arrière-pays pour se rendre compte de l’extrême pauvreté qui y sévit après le passage du DSRP 1. Il faut donc arrêter de bassiner les citoyens avec cet écran de fumée et véritable usine à gaz qu’est ce DSRP.

En effet, la table ronde du DSRP 1 de 2006 à Bruxelles avait prévu de débloquer une coquette somme de 300 Milliards de F CFA. Jusque là cette somme d’argent a été selon les différentes évaluations à mi – parcours du DSRP 1, débloquée sous forme de petits projets exécutés dans le cadre du DDR, de la consolidation de la paix, du RSS, etc…, tout cela constitue la substance du DSRP 1.

Pourquoi doit-on encore rebattre les oreilles des Centrafricains avec un DSRP II ?  

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Economie