Bangui 16 nov (Xinhua) - Le président centrafricain François Bozizé a demandé lundi à la Commission électorale indépendante (CEI) de s’organiser pour recevoir mardi du 6h à minuit les candidatures des retardataires pour les élections présidentielles et législatives du janvier 2011.
Cette décision intervient après trois heures de concertation entre François Bozizé et les acteurs principaux du pays, selon les sources près de la présidence. Bozizé a également renouvelé son refus de l’informatisation du vote et d’un nouveau découpage des circonscriptions.
Jusqu’au minuit lundi 8 novembre, la date butoir pour le dépôt des candidatures, six candidatures ont été enregistrées pour les présidentielles prévues en janvier 2011 en Centrafrique, à savoir l’actuel chef de l’Etat François Bozizé, du parti au pouvoir KNK ( Kwa na kwa, le travail rien que le travail) ; l’ex-président Ange-Félix Patassé qui se présente comme indépendant, et Jean-Jacques Démafouth, du mouvement de rébellion de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD).
Mais, l’opposition estime que la durée du dépôt des candidatures (du 28 octobre au 08 novembre) a été décidée de manière unilatérale par la CEI sous l’impulsion du Pouvoir en place.
Prévues pour avril, puis mai 2010, les élections législatives et présidentielles de Centrafrique, reportées au 23 janvier 2011, devraient permettre de renouveler les mandats des députés et du président de la République, arrivés à terme en juin 2010.
François Bozizé laisse sa chance à Martin Ziguélé pour la présidentielle
16/11/2010 à 15h:03 Jeune Afrique
Le président sortant François Bozizé vient de réclamer à la Commission électorale indépendante de Centrafrique un délai supplémentaire pour le dépôt des dossiers de candidatures à l’élection présidentielle de 2011. Martin Ziguélé, qui avait rejeté le délai initialement imparti, devrait donc pouvoir concourir.
Nouveau rebondissement à Bangui : pour mettre fin à la polémique qui entoure le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle du 23 janvier prochain, le président vient de réclamer un sursis à la Commission électorale indépendante (CEI). « Je demande tout simplement au président de la CEI de s'organiser pour que les dossiers de candidature en retard soient déposés afin que le processus électoral suive son cours », a déclaré le chef de l'État lors d'une réunion regroupant les membres de l'opposition et de la majorité.
Il répond ainsi à la colère des candidats de l’opposition qui s’étaient plaints de ce que le délai de dépôt des dossiers aient été raccourci et avaient menacé de ne pas aller aux élections. Le 19 octobre, la période de dépôt des candidatures - qui devait initialement courir du 8 novembre au 10 décembre - avait été avancée et sa clôture fixée au 8 novembre.
Jeu politicien
« Je ne me sens pas du tout concerné par le dépôt de candidature lundi à minuit, cette période est illégale », avait déclaré lundi 8 novembre l’opposant Martin Ziguélé du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC). Il avait alors déposé son dossier le 9 novembre en signe de protestation et « conformément au délai initialement prévu ».
Invité à la réunion lundi soir, Martin Ziguélé, Premier ministre de 2001 à 2003, a lancé au président : « J'en appelle à votre rôle constitutionnel, comme garant de la paix et de l'unité nationale. Je n'ai pas d'autres ambitions que d'aller aux élections. »
François Bozizé a tout de même tenu à répondre aux accusations de son potentiel concurrent, qui lui reproche d’avoir décidé de manière « unilatérale » d’anticiper la période de dépôt des dossiers. « Le mal ce n'est pas la CEI, c'est le jeu politicien. Pourquoi déformez-vous la vérité ? Vous allez tromper perpétuellement le monde comme ça ? Depuis un an vous n'avez pas déposé de dossier. Les autres l'ont fait », s'est-il insurgé.
Le 8 novembre, la CEI a reçu six dossiers, dont quatre ont été retenus pour être transmis à la Cour constitutionnelle, qui décidera de leur validité. Les candidats à l’élection présidentielle sont l'actuel président Bozizé, l'ancien président renversé par François Bozizé, Ange-Felix Patassé (1993-2003), l'ex-ministre de la Défense et chef de L'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) Jean-Jacques Demafouth ainsi que Justin-Innocent Wilité, du Congrès centrafricain de la renaissance (CCR). (avec AFP)
NDLR : Bozizé est un candidat comme les autres. Il n'a pas à s'arroger des droits qu'il n'a pas. Ce n'est pas à lui de donner sa chance à tel ou tel autre candidat. Pourquoi ne proclame-t-il pas immédiatement qu’il a déjà gagné les élections avec tel score sans qu’on ait besoin d’aller encore aux urnes ? A-t-il la moindre idée de ce que c’est que la loi ou un code électoral ? Il faut croire que non. Qu'attend la communauté internationale pour le rappeler à l'ordre ? Pourquoi ce qu'elle fait ailleurs n'est pas possible en Centrafrique et continue-t-elle de laisser un sanguinaire de cette trempe pomper l'air comme il fait ?
Présidentielle en Centrafrique: un délai supplémentaire de 24H pour les candidatures
Mardi, 16 Novembre 2010 05:57
Dénouement dans la polémique au sujet de la date de clôture des candidatures aux élections groupées en Centrafrique le 23 janvier prochain. Lundi 15 novembre dans la soirée, le président François Bozizé a demandé à la Commission électorale indépendante (CEI) de s'organiser afin que des candidats n'ayant pas déposé leur dossier à temps puisse se présenter aux élections.
"Je demande tout simplement au président de la CEI de s'organiser pour que les dossiers de candidatures en retard soient déposés afin que le processus électoral suive son cours", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une réunion regroupant les membres de l'opposition et de la majorité.
Invité à la réunion, l'opposant Martin Ziguélé, Premier ministre de 2001 à 2003, qui n'avait pas déposé son dossier dans les délais pour protester contre la modification des dates de dépôt, a lancé au président: "J'en appelle à votre rôle constitutionnel, comme garant de la paix et de l'unité nationale. Je n'ai pas d'autres ambitions que d'aller aux élections".
Avant de demander à la CEI un délai supplémentaire pour les retardataires, M. Bozizé a tout d'abord fustigé les justifications de l'opposant. "Le mal ce n'est pas la CEI, c'est le jeu politicien. Pourquoi déformez-vous la vérité? Vous allez tromper perpétuellement le monde comme ça? Depuis un an vous n'avez pas déposé de dossier. Les autres l'ont fait", s'est écrié M. Bozizé.
Présidentielle en Centrafrique: un délai supplémentaire pour les
candidatures
BANGUI —16/11/2010 (AFP) - Le président centrafricain François Bozizé a demandé lundi soir à la Commission
électorale indépendante (CEI) de s'organiser afin que des candidats n'ayant pas déposé leur dossier à temps puisse se présenter à la présidentielle du 23 janvier 2011.
"Je demande tout simplement au président de la CEI de s'organiser pour que les dossiers de candidatures en
retard soient déposés afin que le processus électoral suive son cours", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une réunion regroupant les membres de l'opposition et de la majorité.
Invité à la réunion, l'opposant Martin Ziguélé, Premier ministre de 2001 à 2003, qui n'avait pas déposé son dossier dans les délais pour
protester contre la modification des dates de dépôt, a lancé au président: "J'en appelle à votre rôle
constitutionnel, comme garant de la paix et de l'unité nationale. Je n'ai pas d'autres ambitions que d'aller aux élections".
Avant de demander à la CEI un délai supplémentaire pour les retardataires, M. Bozizé a tout d'abord fustigé les justifications de l'opposant.
"Le mal ce n'est pas la CEI, c'est le jeu politicien. Pourquoi déformez-vous la vérité? Vous allez tromper perpétuellement le monde comme ça? Depuis un an vous n'avez pas déposé de dossier. Les autres l'ont fait", s'est écrié M. Bozizé.
Le 19 octobre, la période de dépôt des candidatures qui devait initialement courir du 8 novembre au 10 décembre avait été avancée et sa clôture fixée au 8 novembre, entraînant rejet et protestations de l'opposition.
Pour le moment, quatre dossiers de candidatures à la présidentielle ont été retenus par la CEI qui les a transmis à la Cour Constitutionnelle.
Les candidats sont l'actuel président Bozizé, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 2003 puis élu en 2005 pour cinq ans, l'ancien président renversé par M. Bozizé, Ange-Felix Patassé (1993-2003), l'ex-ministre de la Défense et chef de L'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) qui a intégré les accords de paix, Jean-Jacques Demafouth ainsi que Justin-Innocent Wilité, du Congrès centrafricain de la renaissance (CCR).
M. Ziguélé, président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), est arrivé deuxième à la présidentielle de 2005 contraignant M. Bozizé.