BANGUI - AFP / 28 avril 2011 17h20 - La Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), un des rébellions
encore très active et impliquée dans de nombreux combats ces derniers mois en Centrafrique, a annoncé jeudi dans un communiqué un cessez-le-feu pour négocier avec le gouvernement.
La Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) a décidé d'observer un cessez-le-feu en vue de permettre
l'ouverture de négociations avec le Gouvernement centrafricain pour mettre fin à la souffrance de la population civile, affirme le communiqué parvenu à l'AFP à Bangui et signé du secrétaire
général et porte-parole de la CPJP Assan M'bringa Togbo.
La CPJP espère vivement que ces négociations aboutissent le plus tôt possible, au règlement de ce conflit. La République Centrafricaine a besoin, après tant d'année de conflit armé, d'une paix
durable, poursuit le communiqué
La CPJP fait appel à tous ceux qui oeuvrent pour la paix en République Centrafricaine de nous aider à conduire ce processus de dialogue et de négociation en vue de régler définitivement ce conflit qui mine les espoirs du peuple centrafricain courageux et laborieux qui aspire à la paix et au bien-être, conclut le texte.
La CPJP, dirigée par l'ancien ministre et opposant Charles Massi donné pour mort par sa famille est très active dans le nord-est et le sud du pays. Elle exige du pouvoir de Bangui, des clarifications sur la mort de son leader, et en faisait jusque-là, un préalable à toute négociation avec le régime de François Bozizé.
Dimanche, des combats avaient encore opposé l'armée centrafricaine à des éléments de la CPJP, à Nzako, une région minière de l'est du pays. L'armée centrafricaine affirme n'avoir enregistré aucune perte lors de ces combats mais la CPJP présente un bilan très différent. Rejetant la responsabilité de l'attaque sur les forces gouvernementale, elle revendiquait avoir tué 11 soldats et avoir enregistré un seul décès dans ses rangs.
La CPJP a accompli son attaque la plus médiatique en novembre 2010 en prenant Birao la principale ville du nord faisant six morts et une dizaine de prisonniers dans les rangs de l'armée centrafricaine selon Bangui.
Bangui avait été contraint de faire appel à l'armée tchadienne pour reprendre la ville le 1er décembre, à l'issue de
violents affrontements ayant fait 65 morts côté rebelles, selon le pouvoir.
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Vers un dialogue politique en Centrafrique ?
La Centrafrique tournera-t-elle le dos définitivement à l’insécurité qui mine le pays ? En tout cas, la Convention des
Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) de l’ancien ministre Charles Massi, principal groupe rebelle à n’avoir pas encore signé d’accord
de paix avec Bangui, semble prêt au dialogue.
La CPJP demande, en effet, l’ouverture d’un dialogue pour un accord de paix avec le pouvoir centrafricain.
Offre du CPJP
C’est Abdoulaye Hissène, numéro un de la rébellion sur le terrain, qui a fait cette offre. Le porte-parole de la CPJP, le Dr Bevarrah Lala confirme l’information et demande la tenue d’une réunion en dehors de la Centrafrique.
« De tout temps, la CPJP avait la volonté de négocier avec le gouvernement, mais l’approche pour le faire était parfois maladroite », a indiqué Dr Lala. « Souvent, on essayé de faire un aparté, prendre tel groupe, négocier, etc. Et après quelque temps, ce n’est pas ça du tout et ça reprend », a expliqué le porte-parole de la CPJP.
Source : www.surlefeu.fr