Centrafrique : une France complaisante ?
Le Parti socialiste s'inquiète des divergences entre la France et l'Union européenne au sujet de la situation démocratique en Centrafrique. L'Union européenne, principal financeur du processus électoral, a fait part de ses réserves quant au déroulement de l'élection présidentielle. L'UE a ainsi refusé d'envoyer un représentant à « l'investiture » de François Bozizé, alors que la France était la seule grande puissance à y être représentée. L'UE a également exprimé des réticences pour financer le second tour des élections législatives, en raison des importantes irrégularités constatées lors du premier tour. Ce second tour, prévu dimanche prochain, boycotté par l'opposition, ne doit pas ressembler au premier, alors que de très nombreux bureaux de vote n'avaient pas été pris en compte dans le résultat final, remettant en cause la sincérité et la représentativité du scrutin.
Le PS appelle donc le gouvernement français à clarifier sa position et à rendre publics les éléments qui le conduisent à se désolidariser des conclusions de l'observation conduite par l'Union européenne.
25/03/2011
Jean-Christophe Cambadélis
Secrétaire national à l'Europe et à l'international
Source : www.parti-socialiste.fr