BANGUI Jeudi 4 août 2011 | 16:43 (Xinhua) - La capitale centrafricaine vit sous une sorte de "tension sociale" cette semaine avec la grève des enseignants du supérieur, des enseignants vacataires du secondaire, des étudiants de l'Université de Bangui et la manifestation des militaires et gendarmes retraités.
L'Université de Bangui subit une double paralysie depuis bientôt deux semaines. Les 311 enseignants ont suspendu les cours pour exiger du gouvernement l'application du décret portant leur statut particulier signé par le Président François Bozizé en 2009 mais qui demeure sans effet financier.
"C'est nous qui formons les cadres de ce pays, mais nous vivons dans des conditions indésirables", a déploré le secrétaire général du syndicat national des enseignants du supérieur (SYNAES). Cette grève de trois jours au début, a été reconduite lundi dernier pour huit jours et pourrait continuer si une solution n'est pas trouvée à en croire les diverses déclarations des enseignants.
Les étudiants de l'Université de Bangui sont en grève pour réclamer la transparence au sein de la commission nationale d'attribution des bourses. Ils demandent la démission du Directeur général des bourses et stages qu'ils soupçonnent de réserver des traitements de faveur à certains étudiants au détriment d'autres.
"Nous constatons qu'il y a beaucoup d'opacité dans l'attribution des bourses, c'est pourquoi nous réclamons la transparence. C'est le critère de mérite qui doit prévaloir, or ce n'est pas le cas aujourd’hui", a déclaré le président de l'association nationale des étudiants centrafricains (ANECA), Gildas De-Karem Bénam.
Ils demandent également que le nombre de boursiers soit revu en hausse. Actuellement sur les 21 000 étudiants que compte l'Université de Bangui, 1500 sont boursiers.
Dans l'éduction secondaire, environ 800 enseignants vacataires réclament le paiement des frais de prestation de l'année scolaire 2009-2010 qui s'élèvent à 226 millions.
Par ailleurs, la représentation de la Commission Européenne située dans le 2eme arrondissement de Bangui est assiégée depuis mardi matin par les 800 militaires et gendarmes retraités qui réclament 16 milliards FCFA, depuis bientôt deux ans de l'argent que l'Union Européenne devrait leur verser via le gouvernement centrafricain, dans le cadre du projet de la réforme du secteur de la sécurité qui a obligé certains hommes encore valide à aller à la retraite.
Le Médiateur de la République Paulin Pomodimo séquestré le mardi 2 août a fait remarquer que "la solution n'est pas dans la violence" et a menacé de se retirer des négociations.
NDLR : Si on fait la somme d'argent de tout ce qui est revendiqué ici et là, BOZIZE, BIZOT et NDOUTINGAI doivent retourner en Inde pour contracter un nouveau prêt. Ils sont rattrapés par le front social. C'est ici qu'on verra s'ils vont ressortir tous les milliards de bonus d'Axmin/Aurafrique et autres dessous de table dont on ne trouve nulle trace au Trésor et qu'ils ont soigneusement dissimulés ici et là. On nous a bassiné jusqu'ici avec la prétendue adhésion ou admission de la RCA au processus de Kimberley et à l'ITIE. C'était en réalité pour mieux cacher au peuple et au FMI les juteux bonus et dessous de table perçus ça et là. Il n'y a aucune transparence dans tout cela mais plutôt de la totale opacité. Il va falloir expliquer tout cela au FMI et le convaincre avec les justificatifs à l'appui. On se rend bien compte maintenant que tout cela n'était que diversion pour amuser la galerie.