Calme précaire à Bakouma mais la ville reste déserte
Radio Ndéké Luka Mardi, 26 Juin 2012 11:23
Un calme précaire règne aujourd’hui dans la Sous-préfecture de Bakouma au Sud-est du pays.
Le site du géant du nucléaire civil français AREVA, spécialisé dans l’exploitation de l’uranium dans cette localité vient d’être libéré après être assiégé depuis dimanche par des hommes armés non identifiés.
L’information est confirmée par un employé de la société Areva basée à Bakouma qui a requis l’anonymat. Les « assaillants se sont retirés du site lundi tard dans la soirée, mais sans amener avec eux les 7 personnes bloquées dans le site depuis leur invasion. Il s’agit de 5 ressortissants français employés à la société Areva dont le DG parti en visite sur le site et deux centrafricains », indique l’employé.
Joint au Téléphone par Radio Ndeke Luka (RNL), un Gendarme détaché à Bakouma explique qu’ « un avion parti de Bangui à Bakouma pour ramener le personnel retenu en otage depuis dimanche par les envahisseurs, n’a pas pu embarquer le personnel suite à la résistance de la population locale qui accusait les expatriés d’être les causes de leurs malheurs ». Selon la population mécontente, s’il est question de mourir, ils doivent tous mourir ensemble, ajoute le gendarme.
Du côté de l’Ambassade de France à Bangui, il n’y a pas encore de réaction officielle. Une source proche révèle tout simplement qu’un avion devrait faire la rotation entre Libreville (Gabon) et Bangui (Centrafrique) pour tenter d’apporter une solution à cette crise.
Une cellule de crise est mise en place à l’ambassade de France à Bangui. Cette cellule a tenu une première réunion dimanche dans la soirée à l’annonce de l’attaque et de prise d’otages des ressortissants français.
Centrafrique : Un site d’uranium d’Areva attaqué par des rebelles
http://www.letelegramme.com 26 juin 2012
Des rebellesont attaqué et pillé le site du groupe français de nucléaire civil Areva près du gisement d'uraniumde Bakouma, dans le sud-est de la Centrafrique. Un porte-parole au siège parisien d'Areva a estimé qu'il s'agissait d'une opération de pillage, lors de laquelle «il y a eu un vol de nourriture et de matériel informatique», ajoutant que «personne n'a été menacé et il n'y a pas eu de blessés». Selon un premier bilan officiel, il n'y a pas eu de morts lors de l'attaque proprement dite, dimanche, mais un villageois a été tué près du site peu auparavant par les agresseurs, selon une source militaire anonyme.
Deuxième attaque en deux ans
C'est la deuxième fois en deux ans qu'un site du géant du nucléaire est attaqué en Afrique, après une prise d'otages en septembre2010 au Niger. Sept collaborateurs d'Areva avaient été enlevés par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sur le site d'uranium d'Arlit au Niger. Quatre d'entre eux sont encore otages du groupe islamiste.
Le pays, proie des groupes armés
Selon une source militaire, les assaillants «seraient des hommes de la rébellion tchadienne du Front populaire pour le redressement (FPR) du général Baba Laddé». Le FPR, venu du Tchad, sévit en Centrafrique depuis 2008. Malgré un processus de paix entamé en 2008 avec la plupart des rébellions importantes du pays qui ont déposé les armes, la Centrafrique reste la proie de groupes armés, rebelles, coupeurs de routes et braconniers.
Centrafrique: envoi de renforts militaires sur le site d'Areva après une attaque
BANGUI AFP / 26 juin 2012 15h41- Des renforts militaires centrafricains vont être envoyés sur le site du groupe français de nucléaire civil Areva attaqué dimanche par des rebelles, a appris mardi l'AFP de source militaire alors que la rébellion ougandaise de la LRA est désormais soupçonnée.
Des renforts militaires devraient être envoyés sur les lieux mardi à Bakouma (sud-est), a affirmé à l'AFP une source proche du haut commandement militaire. Toutefois à 14HOO locales (13H00 GMT) ces troupes n'étaient pas encore parties de l'aéroport de Bangui.
Alors qu'une source militaire anonyme avait accusé lundi les rebelles tchadiens du Front populaire pour le redressement (FPR) du +général+ Baba Laddé, une autre source militaire centrafricaine a cette fois-ci pointé du doigt la rébellion ougandaise de l'Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony.
Les rebelles ougandais de la LRA (...) ont été reconnus par les habitants dont beaucoup ont fui pour se cacher à l'église catholique ou en brousse, a précisé cette source également sous couvert de l'anonymat.
Les rebelles ayant occupé le site ont ensuite pillé les locaux, emportant des ordinateurs portables, des vivres, notamment des sacs de farine, des cartons de sucre, etc... Ils ont détruit aussi des ordinateurs de bureau avant de se retirer lundi dans l'après-midi, a encore précisé la source.
Lundi, un communiqué de l'armée a fait état d'un violent accrochage à Bakouma entre l'armée centrafricaine et un groupe d'hommes armés non identifiés.
Selon les bilans officiels, il n'y a pas eu de morts lors de l'attaque proprement dite dimanche mais un villageois a été tué près du site peu auparavant par les agresseurs, selon une source militaire anonyme.
Areva a souligné qu'il ne s'agissait que d'une action de pillage. En septembre 2010, 7 collaborateurs d'Areva avaient été enlevés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sur le site d'uranium d'Arlit au Niger. Quatre d'entre eux sont encore otages du groupe islamiste.
Malgré un processus de paix entamé en 2008 avec la plupart des rébellions importantes du pays qui ont déposé les armes, la Centrafrique reste la proie de groupes armés, rebelles, coupeurs de routes et braconniers. La LRA et le FPR y sont actifs.
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Areva : net repli après l’attaque d’un site en Centrafrique
http://www.lerevenu.com le 26/06/2012 à 15:59
Areva perd près de 5% à 9,3 euros ce mardi à Paris alors que des rebelles non identifiés ont attaqué et pillé dimanche une partie du site du groupe...
Areva perd près de 5% à 9,3 euros ce mardi à Paris alors que des rebelles non identifiés ont attaqué et pillé dimanche une partie du site du groupe français près du gisement d'uranium de Bakouma, dans le sud-est de la Centrafrique.
Selon l'AFP qui cite un communiqué de presse militaire, "un violent accrochage a mis aux prises dimanche dans l'après-midi à Bakouma l'armée centrafricaine et un groupe d'hommes armés non identifiés dans leur tentative de lancer l'assaut contre le site de la société minière Areva".