Par Kpangbandjé - 30/05/2011JDB
Seuls la publication des résultats et leur application feront penser que ce n’est pas de la poudre aux yeux, sinon dans quel intérêt?
Pour clarifier la situation des finances publiques, le ministre d’Etat Sylvain Ndoutingaï, en charge des Finances et du Budget entend voit clair dans tout ce que les uns et les autres ont géré leur portefeuille respectif. Pour la cinquième législature, le député et ministre d’Etat Sylvain Ndoutingaï voudrait laver la deuxième institution de la République de tout soupçon. C’est ainsi qu’au lieu de payer les indemnités des honorables députés en fin de session, il a plutôt envoyé à l’Assemblée nationale, deux inspecteurs d’Etat, qui devront passer au peigne fin tous les documents concernant la gestion des fonds alloués pour le versement des indemnités des députés, le fonctionnement et la prise en charge du personnel de cette institution. Une initiative qui ne serait pas du goût de tout le monde. Elle aurait mis en boule le Président de l’Assemblée nationale Célestin Le Roy Gaombalet, qui ne s’y attendait. L’on aurait cru à un boycott de cette démarche. Seulement l’on constate que, les deux inspecteurs d’Etat dépêchés pour la circonstance poursuivent leur mission à l’Assemblée nationale. Ils sont tenus de vérifier toutes les écritures comptables avant d’émettre un avis.
Par ailleurs, au niveau du département des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies, le ministre d’Etat Abdou Karim Meckassoua en prenant ses fonctions, a fait de l’audit non pas un préalable mais surtout une priorité. Il souhaiterait connaître la gestion des ressources financières et humaines de la Socatel, avant d’assurer la continuité. Il sait pertinemment que dans ce Département, la tension sociale est toujours vivace, alors qu’ailleurs, les PTT seraient un Département où couleraient le lait et le miel. Au lieu de compter sur la subvention de l’Etat pour faire face aux différentes charges, c’est le contraire qui devait se produire. L’on sait que les PPT, devraient être autonome pour supporter l’ensemble de ses charges en payant les impôts à l’Etat et en versant régulièrement les cotisations de son personnel à la Caisse nationale de sécurité sociale.
Somme toute, entre le déclenchement de l’audit et l’application des résultats, il faudrait choisir. En Centrafrique l’on n’a pas pour habitude de publier les résultats d’audit et les décisions prises, ne s’exécutent pas toujours. A titre d’exemple, le cas de CNLS, de la CEI et de bien d’autres entités dont les résultats d’audit sont demeurés sans suite jusqu’à nos jours.