Le Monde.fr avec AFP | 29.03.2013 à 16h00
La Croix-Rouge centrafricaine a annoncé vendredi 29 mars avoir "ramassé 78 corps" dans les rues de Bangui depuis la prise de la capitale le 24 mars par la rébellion du Séléka, et a appelé la population à aider à les identifier.
"Nous demandons à la population de se rendre dans ces formations sanitaires pour la reconnaissance des corps en vue de leur enlèvement pour une éventuelle inhumation", a déclaré l'un des responsables de la Croix-Rouge centrafricaine, Albert Yomba Eyamo.
SITUATION "CATASTROPHIQUE" DANS LES HÔPITAUX
La Croix-Rouge avait qualifié jeudi de "catastrophique" la situation des hôpitaux de Bangui, où "près de 200 blessés ont été admis (...) à la suite des affrontements", tandis qu'une quarantaine de personnes sont "toujours en attente d'une opération urgente. Comme l'ensemble de la ville, les hôpitaux manquent aujourd'hui d'eau courante, d'électricité en continu et bientôt de carburant".
La rébellion a pris le pouvoir après des affrontements à Bangui avec des soldats sud-africains, qui ont enregistré treize morts, et des combats limités avec des soldats fidèles au président renversé François Bozizé.
Des pillages continuent dans certains quartiers même si le centre-ville est globalement sécurisé. "L'insécurité régnante entrave les efforts humanitaires et l'acheminement de l'assistance et notamment de l'aide médicale", s'était alarmé jeudi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).
CONDAMNATIONS INTERNATIONALES
La rébellion avait lancé une première offensive le 10 décembre dans le nord du pays et enchaîné victoire sur victoire face aux forces gouvernementales désorganisées, avant de stopper sa progression sous la pression internationale à 75 km au nord de Bangui.
L'accord conclu à Libreville en janvier avait débouché sur la formation d'un gouvernement d'union nationale. Arguant du non-respect de ces accords, les rebelles ont déclenché à nouveau les hostilités vendredi 23 mars.
Michel Djotodia, le chef de la rebellion qui a pris Bangui dimanche, a également annoncé lundi qu'il légiférerait désormais par ordonnance. S'il ne s'est pas explicitement autoproclamé président de la République, il se pose clairement en nouveau maître du pays. Un coup d'Etat largement condamné par la communauté internationale, dès lundi.
Paris a condamné "le recours à la force ayant abouti à la prise de pouvoir" dans le pays. La France a envoyé trois cents soldats supplémentaires, en renfort des deux cents déjà sur place, mais n'envisage pas d'évacuation de ses ressortissants.
Centrafrique : des dizaines de cadavres dans les rues de Bangui
La Croix-Rouge centrafricaine a annoncé vendredi avoir retrouvé 78 corps dans les rues de Bangui depuis la prise de la capitale le 24 mars par la rébellion du Séléka. Elle a appelé la population à aider à les identifier.
"Jusqu'à ce jour, nos volontaires ont ramassé 78 corps qui ont été déposés dans les morgues (...). Nous demandons à la population de se rendre dans ces formations sanitaires pour la reconnaissance des corps en vue de leur enlèvement pour une éventuelle inhumation", a déclaré l'un des responsables de la Croix-Rouge centrafricaine, Albert Yomba Eyamo.
La Croix-Rouge avait qualifié jeudi de "catastrophique" la situation des hôpitaux de Bangui, où "près de 200 blessés ont été admis (...) à la suite des affrontements", tandis qu'une quarantaine de personnes sont "toujours en attente d'une opération urgente. Comme l'ensemble de la ville, les hôpitaux manquent aujourd'hui d'eau courante, d'électricité en continu et bientôt de carburant".
Et des pillages continuent dans certains quartiers, même si le centre-ville est globalement sécurisé. La rébellion a pris le pouvoir après des affrontements à Bangui avec des soldats sud-africains, qui ont enregistré treize morts, et des combats limités avec des soldats fidèles au président renversé François Bozizé.
(ats / 29.03.2013 16h27)