ISRAELVALLEY UNE SOCIÉTÉ ISRAÉLIENNE FAIT UNE PERCÉE SUR LE "MARCHÉ DU CARBONE" EN AFRIQUE: Carbon Essence va protéger les forêts tropicales en République centrafricaine.
http://www.israelvalley.com1 juin 2012
Par Jacques Bendelac, à Jérusalem
À l’approche de la Journée mondiale de l’Environnement qui se déroulera le 5 juin, des experts israéliens font une remarquable percée sur le marché de la protection de la forêt. La société Carbon Essence, fondée et gérée par des Israéliens, va participer au sauvetage de la forêt tropicale en République centrafricaine. La concession, qui lui a été accordée pour une durée de 25 ans, devrait lui permettre de gagner jusqu’à 80 millions d’euros par an. Le principe mis en œuvre par ce projet est simple: les forêts africaines absorbent une partie du surplus de carbone largué dans l’atmosphère par les activités humaines; la lutte contre la déforestation paraît donc un moyen efficace de réduire l’impact des activités humaines sur le climat planétaire. C’est sur ce marché que la société Carbone Essence a été créée en 2009 par Itzhak Tidhar, un ancien officier de Tsahal qui a longtemps dirigé le département des Soldats prisonniers et disparus, en association avec Terence Julius.
Une “Bourse du carbone”
Enregistrée à Londres, la société Carbon Essence se spécialise dans la protection des forêts et la réduction de la déforestation. Le projet qui démarre en République centrafricaine (RCA) prévoit que les industries polluantes situées à proximité de forêts tropicales verseront une taxe pour chaque tonne de carbone (CO2) rejetée dans l’atmosphère. Les fonds réunis permettront à la société Carbone Essence de mettre en œuvre un nouveau mécanisme visant à freiner la déforestation.
Dans le cadre de ce système, les industries énergivores comme la production d’électricité, la sidérurgie ou l’industrie du ciment, devront acheter des quotas d’émissions de carbone sur le “marché du carbone” qui sera mis en place par les pays d’Afrique concernés. Une industrie qui aura contribué au développement forestier se verra octroyer un “crédit” qui lui permettra d’émettre du CO2. Ce crédit sera échangé comme une action en Bourse: cette action pourra être rachetée par les banques et les maisons d’investissement qui les revendront aux industries polluantes qui financeront ainsi le reboisement.
Un marché prometteur
La société israélienne Carbone Essence va donc participer à la lutte contre le changement climatique en Afrique selon un modèle qui existe en Europe depuis 2002, The EU Emissions Trading System (ETS): les industries énergivores reçoivent gratuitement un certain nombre de quotas d’émission, mais si elles en veulent davantage, elles doivent les acheter sur le marché du carbone; elles peuvent également compenser leurs émissions en investissant dans des dispositifs de réduction du CO2 dans les pays en développement.
Le marché du gaz carbonique est en plein essor dans le monde, et en Afrique en particulier. Selon des études scientifiques, les forêts africaines stockeraient chaque année 1,2 milliard de tonnes de CO2 par hectare, ce qui conduit au chiffre de 4,8 milliards de tonnes pour les forêts d’Afrique et d’Amérique. La valeur financière de ces 4,8 milliards de tonnes est estimée à environ 15 milliards d’euros. L’entreprise israélienne dirigée par Itzhak Tidhar ne vise donc qu’une modeste part de ce marché gigantesque.
Jacques Bendelac (Jérusalem)
Carbon Essence (UK) Ltd.
UK Headquarters
17 Piries Place
Horsham, West Sussex
England
Email: info@carbonessence.co.uk
République Centrafricaine : une transaction carbone estimée à un milliard d’euros
(Agence Ecofin) - «Notre motivation est d'aider à sauver les forêts du monde, et de générer de l'argent» telle est la déclaration de Terry Julius, directeur de l’entreprise israélienne Carbon Essence à l’issue de la signature d’un important contrat avec le gouvernement Centrafricain.
Il a de quoi se réjouir car son entreprise table sur des revenus de près d’un milliard d’euros issus de la commercialisation de 12 millions de crédits carbone par an à une institution financière américaine.
Pour une durée de 20 ans, la société Carbon Essence a obtenu des droits sur la conservation d’une zone boisée en RCA dont la superficie est équivalente à celle de la Belgique.
En luttant ainsi contre la déforestation, l’entreprise va rendre des crédits carbone à un tarif qui oscille entre 6 et 10 euros la tonne.
Ce jackpot est l’une des plus importantes transactions carbone réalisées en Afrique centrale.
NDLR : Comme à son habitude, ce dossier a dû être traité et conclu de façon totalement opaque par Bozizé. Selon nos informations, l’affaire n’a jamais été portée en conseil de ministre et de surcroît on annonce qu’elle a été conclue avec le gouvernement centrafricain au moment où les deux ministres de l’environnement et des eaux et forêts à savoir François Naouyéma et Emmanuel Bizot ainsi que le pseudo premier ministre Faustin Archange Touadéra étaient tous les trois au récent sommet des Nations Unies sur l’environnement de Rio +20 au Brésil. Combien Bozizé et ses "amis" habituels bien connus qui jouent sans doute les go between dans l'ombre, ont empoché en dessous de table et bonus ? Allez-y savoir !