Source: Première Urgence (PU) samedi, 12 juin 2010
Depuis avril 2008, Première Urgence a concentré ses activités au Cameroun dans l'appui à l'intégration et l'amélioration des conditions de vie des populations réfugiées centrafricaines dans les régions de l'Est et de l'Adamaoua.
La sécurité alimentaire des populations réfugiées centrafricaines est précaire du fait de la perte totale ou partielle des cheptels bovins et des revenus afférents, d'une dépendance par rapport à l'assistance du Programme Alimentaire Mondial (PAM), d'un défaut de maîtrise des techniques agricoles et d'un manque d'intrants de qualité.
La réponse de Première Urgence a été de renforcer la sécurité alimentaire des populations réfugiées et hôtes par un appui aux productions maraîchère et vivrière.
Ce projet, débuté en septembre 2008 dans la région de l'Est et dupliqué sur la région de l'Adamaoua en 2010, consiste :
- En l'aménagement de périmètres maraîchers et vivriers de manioc protégés, cultivés par des groupements de personnes réfugiées centrafricaines et vulnérables des villages hôtes ;
- La distribution d'outils, de semence et de boutures de manioc ;
- D'une formation continue aux techniques de base en agriculture.
La récolte des tubercules de manioc plantées en avril 2009 sur 4 hectares de parcelles communautaires mises en place par Première Urgence a débuté ce mois. Les résultats sont au-delà des espérances des bénéficiaires. Chacun a pu récolter en moyenne 300 kg de tubercules de manioc, aliment essentiel dans leurs traditions culinaires. Les revenus issus de la vente des excédents autoproduits ont permis en outre de diversifier l'apport alimentaire.
C'est grâce au soutien financier du Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (UNHCR), Première Urgence a pu déployer des programmes de renforcement des mécanismes de sécurité alimentaire.
Ce type de programme répond de manière pertinente au problème d'insuffisance alimentaire ou de défaut de maîtrise des techniques agricoles rencontrés par les réfugiés centrafricains.