OUAGADOUGOU - AFP / 28 mars 2011 19h32 - Des militaires mécontents ont bloqué lundi une entrée de la ville de Fada N'Gourma, dans l'est du Burkina Faso, où ils avaient libéré dans la matinée l'un des leurs emprisonné pour viol, a-t-on appris auprès des autorités locales.
A Fada N'Gourma, à 220 km à l'est de la capitale Ouagadougou, "les soldats ont bloqué l'entrée de la ville avec des chars", a déclaré une source proche du gouvernorat de la région de l'Est.
Ils sont ensuite sortis "en direction de Koupéla (45 km au nord de Fada)", arrêtant sur leur chemin des camions citernes pour "se ravitailler en essence", avant de continuer vers Tenkodogo (78 km au nord de Fada), a-t-il ajouté.
A Koupéla, un journaliste a expliqué par téléphone à l'AFP que sa voiture avait été "réquisitionnée par les soldats", qui ont "tiré en l'air" en ville. "Il y avait une dizaine de pick-up. Ils sont armés de lance-roquettes, de kalachnikov", a-t-il détaillé.
A Tenkodogo, les soldats ont "tiré en l'air en allant vers le camp militaire", a rapporté un habitant.
Sur place, "ils ont été rejoints par une cinquantaine de soldats, ils ont tiré en l'air, avant que ceux venus de Fada ne repartent dans leur ville", a indiqué un autre.
Les militaires mécontents du 32e régiment d'infanterie commando (RIC) de Fada N'Gourma avaient dans la matinée libéré lundi l'un des leurs, emprisonné pour le viol d'une fillette, après avoir semé la panique en tirant en l'air dans les rues.
Cet incident survient après une grogne, dans la nuit du 22 au 23 mars à Ouagadougou, de militaires qui étaient sortis de deux casernes, avaient tiré en l'air dans les rues et pillé des boutiques après la condamnation de cinq des leurs dans une affaire de moeurs.
Les cinq condamnés avaient finalement été libérés.
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