Bangui grouille encore d’une scandaleuse affaire, celle d’une nouvelle évaporation du trésor d’une somme de 108 millions de F CFA qu’un caissier ressortissant de Damara et parent du premier ministre Faustin Touadéra répondant au nom de Bossin, aurait subtilisée dans des conditions rocambolesques encore non précisées. Ce dernier aurait quitté Bangui et pris la direction de Bouar dans un premier temps à bord d’un véhicule avec son précieux pactole puis poursuivi sa cavale en taxi moto vers le Cameroun via Baboua.
D’après les rumeurs qui circulent à Bangui, ce monsieur qui se serait préalablement fait délivré un visa Shengen au consulat de France aurait l’intention de se rendre ensuite en France. Selon nos informations et en attendant d’en savoir un peu plus sur cette triste affaire, cette tragi-comédie se déroule dans le cadre de la sourde guerre fratricide pour la succession de François Bozizé que se livrent en silence le fils de celui-ci et non moins ministre délégué auprès de son père chargé de la défense Francis Bozizé et le celui qu’on surnomme à Bangui le « vice-président » à savoir le tout-puissant ministre des finances Sylvain Ndoutingaï qui jouit pour le moment énormément de la confiance de Bozizé.
C’est cette grille de lecture qu’il faut appliquer à pratiquement tout ce qui se passe dans la galaxie bozizéenne et dans le pays pour en comprendre les tenants et les aboutissants. Les arrestations à répétition des journalistes par exemple obéissent également aux conséquences des contradictions entre Francis Bozizé et Sylvain Ndoutingaï par l’entremise du ministre de la justice Firmin Findiro qui est le bras judiciaire de Ndoutingaï.
Le jeune Patrick Agoundou du journal boziziste « La Plume » et président fantoche du GEPPIC qui était financé et instrumentalisé par Francis Bozizé pour insulter régulièrement les opposants et surtout Ndoutingaï dans ses parutions, a dû prendre précipitamment la poudre d’escampette de Bangui dans les toutes dernières semaines de la fin de l’année 2011 pour se retrouver au Cameroun d’où il cherchait à rejoindre la France. Ndoutingaï et Findiro s’étant donné le mot pour le jeter en prison, il a choisi de ne point répondre à la convocation judiciaire qui lui avait été adressée et quitter le pays.
Le critère tribal qui a prévalu dans les récentes nominations des directeurs, chefs de service et cadres du ministère des Finances que vient d’effectuer Ndoutingaï le 8 janvier dernier est très flagrant et en dit long sur la politique de prédation qui va être menée. Au trésor, tous les postes importants sont détenus par des petits gbaya qui ont pourtant été déjà éclaboussés par des affaires de détournement de deniers publics et prédation comme Vincent Yackoisset et Augustin Kpéangai pour ne citer que ceux-là. Il confirme Serge Ouarassio Mokomsé qui avait assuré l’intérim du gl Guillaume Lapo dont la prédation te les conflits d’intérêts ont dépassé toutes les limites à la Direction Générale du Trésor or le Ouarassio possède lui aussi comme Lapo une entreprise qui rafle des marchés d’Etat. C’est déshabiller Paul pour habiller Pierre. Le même Ndoutingaï qui est pourtant non grata à Washington est toujours en place et se permet tranquillement de faire un mouvement du personnel de son ministère. C’est un vrai scandale.
Ainsi va la bozizie… !
Rédaction C.A.P