Robert Ngoki et Antoine Gambi qui accompagnaient Bozizé
au Medef ont ici l'air de s'ennuyer fermement
De retour de Montreux en Suisse, Bozizé a rencontré lundi 25 octobre à Paris pour une réunion qualifiée par le Comité Afrique du Médef International lui même de «restreinte » ainsi que quelques acteurs du Medef qui opèrent en Afrique et en particulier M. Patrick Lucas, PDG du Gras Savoye son président qui l’avait accueilli. Les véritables responsables du Medef n’étaient pas présents. Il ne s'est donc rien passé de particulièrement extraordinaire. Donc pas de quoi pavoiser comme Bozizé a cru devoir le faire. Une chose est sûre : Aucune entreprise ni investisseur français sérieux n’iront investir actuellement dans ce Centrafrique du général président avec la clique des prédateurs comme Sylvain Ndoutingaï, Firmin Feindiro, Francis Bozizé et autres voyous qui y sévissent.
A noter surtout en revanche, beaucoup d’amateurisme d’un Bozizé qui n’a du reste, aucune vision du développement de son pays et de toute façon, ne maîtrise aucun dossier. Avec dans son entourage des gens comme Robert Ngoki président de la Chambre de commerce, Martin Baba, président du Conseil économique et social, son complice et truand Mahamat Tahir, qui ne sont pas des lumières, il ne pouvait en être autrement.
Medias: invités à la va vite, (vers 22 h la veille) par des personnes identifiées comme amis proches de la famille Bozize et non personnes responsables de l'ambassade ou du protocole présidentiel, ont répondu quand-même présent. La presse qui s'intéresse à l'actualité africaine était présente sur les lieux dès 7 h30 au siège du Medef mais a été royalement ignorée par l’entourage de Bozizé pour n’être reçue que vers 11 h 30 heure à laquelle avait débuté le point de presse de Bozizé.
Bozizé continuait entre temps de recevoir ses courtisans et pendant ce temps, bon nombre de journalistes s’étaient retirés. C’est donc devant seulement cinq médias (Vox Africa, Africa 24, Ebène Magazine, Marchés tropicaux et un journaliste de RFI) qu’il a pu s'exprimer. Les journalistes panafricains qui ont participé à cette rencontre n’ont pas apprécié l'insolence et la confusion qui règnent autour de lui. Son directeur de communication était constamment contredit par son parent du protocole. Pire, ce dernier l’a même interrompu lors du point presse tout en méprisant la presse.
Trois points étaient évoqués : le sens de la visite au Medef, la question des élections en Centrafrique et l'insécurité dans le pays. Les questions liées au scrutin ont particulièrement embarrassé Bozizé. Il a soutenu sans vergogne que la liste électorale informatisée ne servait à rien dès lors que celle de 2005 avait déjà été appréciée.
On comprend pourquoi, il n'est pas prêt à aller aux élections. Il était également gêné aux entournures quand deux journalistes lui ont fait savoir que l'insécurité régnait à Bangui à l'exemple du cas de Joseph Bendounga, tabassé comme un malfrat par les GP au sein même de la présidence. Bozizé s'est contenté de répondre qu’il n’y avait pas d’'insécurité à Bangui et que c'était Bendounga qui avait provoqué les soldats de la GP et voulait se battre avec eux, réponse qui avait curieusement déclenché les applaudissements des membres de sa suite, présents dans la salle. Et enfin, les médias préalablement bien informés, ont aussi fait allusion aux incessantes tracasseries faites à son rival, Martin Ziguélé ainsi que les accusations de terrorisme proférées contre lui par le porte-parole du gouvernement. Bozizé est resté évasif comme dans l'ensemble de ses interventions.
Les participants du côté centrafricain qui accompagnaient Bozizé étaient Mme Béatrice Emilie Epaye (ministre du Commerce), Sylvain Maliko (Ministre d’Etat économie et coopération internationale), Abdalah Kadre Assane ( ministre délégué aux finances), le général Antoine Gambi (Affaires étrangères), Jean Willybiro Sako (Ambassadeur en France) et quelques courtisans venus du pays pour accompagner le dépeceur dans sa quête de notoriété.