Radio Ndéké Luka Mardi, 26 Octobre 2010 13:25
Les agents de recensement de Bangui ont commencé à percevoir les reliquats de leurs perdiems le lundi 25 octobre 2010, suite au décaissement de 57 millions de FCFA (68,895 euros) par le Chef de l’Etat centrafricain.
Ce règlement intervient après que ces agents aient manifesté ces derniers temps pour revendiquer leurs dus de la Commission Electorale Indépendante (CEI).
D’après Joseph Binguimalé, président de la CEI le montant décaissé par le gouvernement est relatif à la prise en charge des agents de recensement qui ne figure dans la ligne du budget alloué par le Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD).
Il a précisé que ceux des provinces recevront leur part dès que les états de paiement arriveront à la CEI.
Selon certaines sources, un membre du comité local de la CEI de Bimbo se serait disparu avec la totalité du reliquat des perdiems des agents de cette localité.
Interrogé sur la question, le président de la CEI a indiqué qu’il n’a pas encore reçu un rapport sur ce fait afin de mener des procédures judiciaires.
Le président de la CEI a aussi précisé que plusieurs étapes restent encore dans ces opérations de recensement : notamment la vérification de la liste électorale et la confrontation des données pour éviter la répétition des noms.
Pour sa part, Adraman Baron, le pacte de la Jeunesse pour la Paix et le Développement a confirmé au cours d’un point de presse lundi, sa détermination à aller aux élections à la date prévue, tout en invitant les acteurs impliqués à éviter ce qu’ils appellent l’élection à l’Ivoirienne.
Il faut dire aussi que, le collectif des Forces du Changement avait menacé en fin de cette semaine de se retirer du processus électoral si ses exigences relatives aux décisions du chef de l’Etat sur les élections ne sont pas respectées.
Le 1er tour des élections groupées en Centrafrique sont prévues pour le 23 janvier 2011.
NDLR : C'est bien la preuve que c'est Bozizé qui détermine le bon fonctionnement des préparatifs de ces élections. S'il le veut, ils avancent, s'il refuse, ils piétinent. Il est maintenant obligé de suppléer à ce qu'il appelle lui-même la gloutonnerie financière de la CEI. Qui est le responsable de cette boulimie si ce n'est son homme de main Binguimalé dont il est en train de couvrir la mauvaise gestion et l'incompétence crasse ? Les 3,5 milliards qu'il prétend avoir octroyés à la CEI ont été dilapidés par ce dernier qui a multiplié l'octroi des marchés de plusieurs dizaines voire centaines de millions de F CFA, de gré à gré à certains rejetons de Bozizé et certains de leurs amis du KNK moyennant la rétrocession de juteuses commissions. C'est d'ailleurs pour cette raison que Bozizé refuse obstinément de publier le rapport de l'audit sur la gestion par Binguimalé des fonds alloués à la CEI sous le fallacieux prétexte que cela n'était pas urgent.
L’Association des Radios Communautaires s’inquiète du sort des journalistes
Radio Ndéké Luka Mardi, 26 Octobre 2010 13:33
« Au nom de la vérité, les journalistes des Radios Communautaires en Centrafrique sont menacés. Ils ne peuvent pas informer librement la population. Les autorités politiques et administratives de certaines préfectures du pays s’ingèrent dans les affaires de ces radios ».
Ces propos sont tenus ce mardi 26 octobre 2010 sur Radio Ndeke Luka, par l’Abbé Jean Ignace Manéngou, Président de l’Association des Radios Communautaires de Centrafrique (ARC)
Dans un communiqué rendu public ce lundi, l’Abbé martèle que ces autorités font usage des armes et parfois arrêtent ces hommes de médias.Ce communiqué donne des dates précises en commençant par le 14 Mai 2009 où Madame, le préfet de la Ouaka Marthe Lydie Yanga s’est prise à Célestin Yotomane de la radio Bé Oko ; le 20 Octobre 2010, Jean Claude Gnapongo de la Radio Zoukpana de Berberati est arrêté.
Sept cas de violation des droits à la liberté de presse enregistrés dans les villes de Bouar, Bambari et Berberati, ont été perpétrés par les autorités locales, indique ledit communiqué.