BANGUI, 11 fév 2013 (AFP) - Le président centrafricain François Bozizé a mis fin aux fonctions du président de la Cour constitutionnelle et d'autres responsables d'institutions républicaines dont les mandats avaient expiré, selon plusieurs décrets présidentiels diffusés à la radio nationale lundi.
Les fonctions du président de la Cour constitutionnelle, Marcel Malonga Nguérémangou et de la vice-présidente, Damienne Nanaré, qui disposaient d'un mandat de 7 ans non renouvelable et expiré depuis septembre 2012, ont pris fin.
Les décrets présidentiels concernent également Mgr Paulin Pomodimo, ancien archevêque de Bangui, président du Conseil national de la Médiation, dont le mandat s'était achevé en 2011, Martin Baba, président du Conseil économique et social qui aurait dû quitter son poste en 2012.
Pour le constitutionnaliste centrafricain Jean-Marie Kangba, "Il faut voir dans ces décrets un acte légal, conforme à la constitution mais qui n'est pas intervenu dans le temps, parce que les responsables de ces institutions devraient déjà être remplacés".
"Maintenant, que cache un tel acte en cette période de transition? C'est la grande inconnue, attendons de voir", s'est interrogé le juriste, joint par l'AFP.
"Il ne faudrait pas qu'on trouve là l'occasion de nommer des gens triés sur le volet pour les mettre à la place de ceux qui sont partis", a pour sa part réagi l'opposant Gabriel-Jean Edouard Koyambounou, vice-président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), redoutant une tentative de Bozizé d'installer des proches à ces postes-clés.
Mi-décembre, la rébellion du Séléka avait pris les armes contre le régime de Bozizé, menaçant de prendre Bangui. Après un accord signé le 11 janvier à Libreville, au Gabon, rebelles et pouvoir ont finalement accepté de participer à un gouvernement d'union nationale.
Le premier ministre Nicolas Tiangaye, nommé le 17 janvier et issu de l'opposition, conformément à l'accord de paix, est chargé de conduire le pays vers des législatives anticipées d'ici un an, tandis que François Bozizé a obtenu de rester au pouvoir jusqu'à la fin de son mandat en 2016.
NDLR : Il était temps. Le mandat de cette bande de grands corrompus de la cour constitutionnelle acquise à BOZIZE et qui a fait la honte de notre pays a expiré depuis déjà plusieurs mois et c'est seulement maintenant que Bozizé décide d'en prendre acte et de formaliser cette situation. On lui prête déjà l'intention de caser Jean WILLYBIRO-SAKO qu'il n'a pas envoyé au gouvernement TIANGAYE, celui-là même qui avait organisé au niveau de la commission électorale sa "victoire" à la présidentielle de 2005 et aussi et surtout à la grande mascarade de 2011. La veille de la formation du gouvernement TIANGAYE, BOZIZE et son fils FRANCIS avaient procédé à plusieurs nominations au sein des FACA on ne sait pas trop pourquoi alors qu'ils ont passé dix ans à destructurer cette armée rapidement et honteusement défaite par Séléka. Tout cela est à revoir.