MISNA) 15/2/2011 18.09 - "Bozizé, dégage !" : l'opposition centrafricaine a elle aussi fait sien le slogan tunisien devenu l'hymne des révoltes qui ont bouleversé l'Afrique du Nord. L'opposition conteste fermement la réélection de François Bozizé dès le premier tour de la présidentielle du 23 janvier dernier, observant en outre qu'une vingtaine des 105 sièges disponibles à l'assemblée nationale ont déjà été assignés à des parents ou membres de l'entourage du président sortant, au pouvoir depuis 2003 à la faveur d'un coup d'État contre Ange-Félix Patassé.
Cumulant les mandats, M Bozizé a également été élu député dans la circonscription de Bangui. Le second tour des législatives se tiendra le 20 mars, soit cinq jours après l'investiture officielle de M Bozizé, et certaines mouvances politiques envisagent déjà de boycotter le scrutin.
Malgré les irrégularités relevées pendant les opérations de vote, la plupart des observateurs s'accordent pour ne pas les juger de nature à entacher la validité du scrutin. Pourtant, les opérations de dépouillement des suffrages se sont déroulées en l'absence des délégués de l'opposition, qui avaient décidé de boycotter le processus pour protester contre les fraudes présumées.