Centrafrique : Un SOS à l’attention du ministère des affaires sociales
Par Kpangbandjé - 29/07/2011 JdB
Les victimes des manifestations de mi-juillet 2011 lancent un cri d’appel
A la suite des manifestations qui avaient secoué une partie de la ville de Bangui après une inondation, notamment les quartiers Langbachi et Béarex, de nombreuses familles sont endeuillées ou encore continuent de verser des larmes. En effet, pour contenir les manifestants, des éléments des forces de l’ordre avaient été dépêchés sur les lieux de l’évènement mais malheureusement, ces derniers se sont livrés à des brutalités sur la population, même la plus neutre. Ces éléments avaient tiré à balles réelles sur la population faisant un nombre important de blessés.
Pour preuve, un bébé qui n’a que 16 mois du nom de Gaudeuille Othniel, habitant le quartier Sica 3 a été blessé par une balle perdue tirée par ces éléments sur les manifestants. La balle a transpercé la toiture de la maison, a frôlé sa tête et a percé sa clavicule droite, alors que l’enfant était en train de prendre son petit déjeuner avec sa mère sur la terrasse de leur maison. Il a été conduit d’urgence au complexe pédiatrique mais comme il n’y avait pas la radiographie sur place, ils l’ont quitté pour l’hôpital Communautaire où la balle était enlevée après avoir passé 6 heures dans le corps de l’enfant. Une femme enceinte qui faisait la lessive au camp des Castors non loin de Sica 3, a également été blessée par une autre balle perdue au flanc gauche et la balle est passée juste au-dessus de son sein.En ce moment elle se trouverait encore à l’hôpital communautaire.
Selon une personnalité administrative du ministère des affaires sociales, de la famille et de la promotion du genre qui a requis l’anonymat, ledit ministère se serait saisi du problème afin de chercher à venir en aide aux familles éprouvées mais il faudra du temps. Cependant, certaines personnes se disent très choquées du fait que le ministère ne se soit pas rapproché des victimes les plus touchées. Chaque fois qu’il y a émeute, en lieu et place de la gendarmerie et de la police, c’est une unité du corps de la garde présidentielle dénommée « commando d’interventions rapides » qui intervient avec une seule instruction: mâter la manifestation avec tous moyens, même plausibles. En conséquence, c’est la population qui en fait les frais.