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Bangui, 10 Février 2012
Bangui : Les travaux de l’Institut supérieur d’agronomie sont lancés
L’accord-cadre marquant l’acquisition définitive d’agrément devant permettre à l’Institut supérieur d’agronomie d’Afrique Centrale (ISSAC) d’entreprendre ses activités en République Centrafricaine, en tant que branche de l’université catholique d’Afrique centrale de Yaoundé (UCAC), a été signé hier à Bangui.
« Nous devons nous déployer pour la relance du secteur agricole appelé à devenir le fer de lance de l’économie de notre pays», a indiqué le recteur de l’UCAC, l’Abbé Richard Filakota, au cours de la signature de cet accord-cadre.
Il a expliqué que l’institut supérieur d’agronomie dont il s’agit a pour vocation de former des agriculteurs dit « de la nouvelle génération », dotés d’un professionnalisme, aptes à s’engager dans le système de production moderne mécanisée et performante pour une « agriculture de la troisième génération », respectueuse des nouvelles donnes environnementales, évitant l’aggravation de l’émission des gaz à effet de serre.
L’Abbé Filakota a annoncé que ce projet sera inscrit dans une stratégie agricole et agropastorale respectueuse de l’environnement en corrigeant la dégradation des zones forestières, menacées par des activités humaines (culture extensive, bois de chauffage), l’exploitation anarchique des diverses essences par des compagnies forestières sans aucun respect du concept de gestion durable défini par la communauté internationale.
Pour le ministre d’Etat à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique, Jean Willybiro Sacko, l’avènement de cet institut à vocation sous régionale, contribuera à accroitre la recherche agronomique, à accélérer la modernisation de l’agriculture centrafricaine et à fournir le capital humain nécessaire au développement dudit secteur dans la Communauté des Etats de l’Afrique centrale.
« Cette université est une panacée pour notre pays », a fait remarquer le ministre de l’agriculture, Fidel Gouandjika. « Nous avons besoin de cet institut pour la formation en matière d’agropastorale, non seulement pour l’élite centrafricaine, mais également des techniciens de base, des cultivateurs et même des producteurs », a-t-il souligné.
Pour lui, il est paradoxale que plus de 80% de la population centrafricaine vive dans l’extrême pauvreté, la faim et la famine alors que le pays dispose de 15 millions d’hectare de terre cultivable, 16 millions de pâturage qui doivent être exploités dans l’agropastorale.
Il faut signaler que le site retenu pour la construction de cet Institut d’agronomie est à la sortie nord de Bangui derrière ORSTOM, propriété de l’université de Bangui. Des amphithéâtres, des cités et des laboratoires de recherche y seront construits. Une extension de laboratoires et des champs expérimentaux pour des travaux pratiques est également prévue sur la route de Boali et de Damara.
Berberati : De nouveaux manuels scolaires pour lutter contre la baisse de niveau
Une trentaine de participants venus des préfectures de la Nana Mambéré, Sangha Mbaèré et la Mambéré Kadéi se sont séparés ce matin à Berberati après 5 jours de réflexion sur les défis de la baisse de niveau dans le système éducatif centrafricain, a rapporté radio Zoukpana.
Organisé par le gouvernement centrafricain, cette rencontre a regroupé les directeurs du centre pédagogique régional (CPR), les inspecteurs du fondamental 1, les chefs de secteur scolaire de l’inspection académique de l’Ouest, autour des nouveaux manuels de grammaire et de mathématiques, censés révolutionner l’encadrement des enfants à la base.
« Ces manuels éducatifs sont initiés selon les réalités scolaires du pays en vue de former des futurs cadres centrafricains, capables de défendre la cause du pays. Les participants feront le relais auprès des instituteurs par des animations pédagogiques », a indiqué Jean Claude Mbolo, un cadre du ministère de l’enseignement primaire qui a présenté ces nouveaux outils didactiques.
La conception et la réalisation de ces manuels ont été financées par la Banque mondiale dans le cadre du Projet d’appui au secteur éducation (PAPS) en 2011. La rencontre du 5 au 10 février avait pour but de familiariser les autorités scolaires de la zone Ouest avec ces nouveaux outils.