BANGUI : DES CAS D’EXACTIONS SE POURSUIVENT ENCORE DANS LA VILLE
Bangui, 1er avril 2013 (RJDH) – Des exactions commises par des éléments de la Séléka sur des habitants de la ville de Bangui continuent d’être signalés, malgré la mise en garde et le rappel à l’ordre lancé par les nouvelles autorités du pays.
Le fait récent s’est produit ce matin 1er avril, où des passants se sont faits arrêtés et agenouillés pour ne pas avoir versé une somme de 500 FCFA qui leur ont été demandé par des éléments de la Séléka qui sont basés dans certaines artères de la ville de Bangui.
Vers la fin de la journée du dimanche 31 mars, la maison d’un particulier a été pillée dans le 8ème arrondissement de Bangui par des hommes armés, habillés en tenus militaires. D’après les habitants de cette localité et témoins de l’évènement, il s’agirait des hommes de la Séléka à bord d’un pick-up sur lequel est inscrit ‘’INTERVENTION RAPIDE’’.
Un autre incident s’est produit le 5ème arrondissement de Bangui où un jeune homme âgé d’environ 28 ans, est mort après avoir reçu une balle perdue tirée par les éléments de la Séléka. Ces derniers se sont lancés à la poursuite d’un conducteur de voiture. « L’acte a eu lieu au moment où les hommes de la Séléka se sont lancés à la poursuite d’un conducteur d’une voiture qui aurait frôlé leur véhicule. C’est en ouvrant le feu que le jeune a reçu une balle », a fait savoir un des témoins.
Le ministre de la communication et membre de la coalition Séléka, Christophe Gazam-Betty, a demandé à ses troupes de mettre fin aux exactions qu’ils continuent de commettre sur la population civile. Un appel lancé ce jeudi 28 mars sur les ondes de la radio nationale.
Il a demandé aux éléments de la coalition d’arrêter de faire de tirs de sommation, traumatisant la population. Il a mentionné que les hommes armés qui seront surpris en train de commettre une quelconque exaction seront désarmés automatiquement et transférés en prison.
BANGUI : LA POPULATION SE PLAINT DE L’AUGMENTATION DU PRIX DE TRANSPORT
Bangui, 1er avril 2013 (RJDH) – Le prix de transport en commun a sensiblement augmenté après la prise du pouvoir par la coalition Séléka. Des usagers ont du mal à payer les tarifs des taxis et bus. Une situation liée à l’augmentation des prix de carburant dans les station-service.
D’après le constat fait par le RJDH, le taxi se paye maintenant à 250FCFA au lieu de 160 FCFA et le prix des bus passent de 135 FCFA à 200 FCFA les frais de bus.
Du côté des receveurs de bus et les conducteurs de taxis, l’augmentation du prix de transport est due aux frais supplémentaires qu’ils payent lors des achats de carburants dans les stations-service, en plus de la hausse du prix de carburant. Ces frais sont exigés par des éléments de la coalition Séléka qui sécurisent ces lieux.
« Nous sommes obligés d’augmenter les tarifs, parce que nous payons 1000 FCFA à la pompe au lieu de 800 Frs. En plus les éléments de la Séléka nous exigent de verser encore 1000 francs, pour chaque taxi et bus », a expliqué Soulé Narcisse, conducteur de taxi.
La même source a expliqué que les éléments de la Séléka ont ouvert un cahier à la station afin d’enregistrer tous conducteurs qui vont passer verser les 1000 FCFA. « Ce qui nous fait mal, c’est que ces militaires nous obligent ce versement, c’est une contrainte pour tous les conducteurs », a-t-il ajouté.
Cet état des choses complique la collaboration entre les usagers et les conducteurs, occasionnant souvent les disputes.