Voici le fac-simile de la lettre que Désiré Kolingba, Ministre chargé du Secrétariat Général du Gouvernement et Président du Comité National des Fêtes a adressé à l’époque à son collègue Abdallah Kadr, Ministre délégué aux Finances chargé de la mobilisation des ressources pour solliciter le décaissement de la somme de 100 millions de F CFA qui correspond à la facture de la société de communication REGICA chargée d’assurer la couverture médiatique des festivités du cinquantenaire en décembre 2010 en République centrafricaine avec la chaîne de télévision 3A TELESUD. Nulle part, il est mentionné le nom de Simplice Aurélien Zingas, à l’époque ministre de la jeunesse et des sports comme la personne ressource par qui devait se faire la transaction mais ce dernier réussira un sacré tour de passe-passe digne d’un vrai délinquant.
Comme Centrafrique-Presse en a abondamment parlé dans une récente de ses parutions et aussi étrange que cela puisse paraître, c’est à Zingas qui n’était en rien concerné ni impliqué de près ou de loin dans ce dossier, que la somme de 100 millions de F CFA qui a été décaissée et remise on ne sait dans quelles conditions et pourquoi, alors que Cyriaque Dussey le DG de REGICA s’attendait, conformément aux règles d’usage, à un virement sur le compte bancaire de son entreprise. Ce faisant, Zingas a soutiré au passage la somme de 20 millions de F CFA de l’enveloppe de 100 millions qui lui a été remise pour ne décharger que 80 millions seulement à Cyriaque Dussey.
Celui-ci qui patiente depuis décembre dernier jusqu’ici, tient à récupérer le reliquat de sa facture que Zingas et vraisemblablement d’autres compères à lui, se sont sans doute partagé. Il a confié à Centrafrique-Presse son intention de ne pas en rester là si le gouvernement ne prend pas ses responsabilités pour solder ce compte. Zingas étant devenu entre-temps député du 6ème arrondissement de Bangui, l’Assemblée nationale se trouve directement embarquée dans cette affaire et doit inévitablement se prononcer sur la présence en son sein de voleurs et autres délinquants qui ternissent son image.
Par ailleurs on est très frappé d’étonnement de savoir que ce dossier qui a pourtant été porté plusieurs fois en conseil de ministre selon nos informations, n’ait pas pu davantage susciter une ferme condamnation de la part du président François Bozizé qui aurait dû naturellement et clairement enjoindre au voleur Zingas de restituer l’objet du vol à son propriétaire. Une telle attitude est inadmissible de la part d’un chef car c’est une façon objective de couvrir un voleur.
Rédaction Centrafrique-Presse