COMMUNIQUE DE PRESSE RELATIF A L'ENQUETE OUVERTE SUR LA DISPARITION DE MONSIEUR CHARLES MASSI
Le Ministère Public a l'honneur d'informer l'opinion nationale et internationale sur les conclusions de l'enquête ouverte aux fins de faire la lumière sur les rumeurs faisant état de la disparition de Monsieur Charles MASSI, Président de la Convention des Patriotes pour la Justice et te Progrès (C.P.J.P) .
Par requête en dénonciation en date du 18 janvier 2010, Maitre Mathias Barthélémy MOROUBA, agissant pour le compte de la Famille MASSI a saisi le Parquet aux fins d'enquêter et d'élucider les circonstances de la disparition de Monsieur Charles MASSI. Il déclare en substance, je cite: « Mes clients m'ont informé de l'arrestation de Monsieur Charles MASSI le 20 décembre 2009 dans la Sous Préfecture de NGAOUNDAYE. Des informations concordantes font étai de ce que ce dernier serait détenu dans la base militaire de BOSSEMBELE. Au cas où une procédure serait ouverte à son encontre, je vous prierai de bien vouloir me situer sur son évolution pour me permettre d'en aviser ». Fin de citation.
Au vu de cette dénonciation alimentée pompeusement par la presse privée locale et internationale, une enquête régulière a été ouverte aux fins de situer l'opinion éprise de justice par rapport à cette information troublante.
La Section des Recherches et Investigations requise à cet effet, s'est transportée à BOSSEMBELE ainsi qu'au camp de Roux où plusieurs personnalités civiles, militaires ainsi que de simples citoyens ont été entendus.
Du côté de la partie civile, en dehors de l'audition de Maitre Mathias Barthélémy MOROUBA, Avocat de la Famille MASSI aucun membre ni proches parents de cette famille ne s'était présenté pour être entendu dans la cause malgré la promesse de leur conseil de faire auditionner un des leurs censé détenir des informations fiables 'sur la disparition de Monsieur Charles MASSI. Toutes les convocations adressées par l'OPJ sont restées vaines.
De tout ce qui précède, J'enquête n'a révélé aucun élément matériel plausible de nature à attester la disparition a fortiori la torture et l'assassinat de Monsieur Charles MASSI, dans les locaux du camp de Roux ou de la prison de BOSSEMBELE.
En tout état de cause et pour la gouverne de l'opinion nous sommes et restons encore dans l'hypothèse de rupture avec le domicile telle que prévue dans les articles 7 ,8 ,9, la ,11 ,12 ,13 ,14 ,15 ,16 ,17 ,18 ,43 ,47 ,48 et 49 du Code de la famille qui répondent à la question de la présomption d'absence, de la déclaration d'absence et de la disparition.
Nous sommes encore dans l'hypothèse d'une présomption d'absence dont la durée maximum est de 10 ans à compter de la décision du tribunal dans le cas où la partie civile a engagée une procédure y relative. Pendant cette période, l'absent est présumé vivant.
Pour terminer, le Ministère Public se réserve toujours le droit de reprendre l'enquête en cas de survenance de faits nouveaux.
Je vous remercie.
Firmin FINDIRO