Martin Ziguélé
L'ancien premier ministre Martin Ziguélé, qui a été officiellement investi le 13 juin candidat de
son parti, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), à l'élection présidentielle de 2010, a été officieusement accusé cet été d'atteinte à la sûreté de l'Etat avec la complicité d'un pays étranger !
Dans une lettre adressée le 17 août au premier ministre Faustin-Archange Touadéra, Martin Ziguélé raconte
comment Touadéra l'a reçu le vendredi 14 août à Bangui en présence du ministre d'Etat au plan et à la coopération internationale, Sylvain Maliko, et du ministre de la sécurité Jules Bernard Ouandet
Ce dernier a sorti une fiche de renseignement sur Martin Ziguélé, indiquant que l'ancien premier ministre s'était rendu au palais de l'Elysée "accompagné d'un Blanc" et qu'il avait déclaré "au responsable de l'Elysée" qu'il allait, dès son retour au pays, "mobiliser tous les partis politiques de l'opposition centrafricaine pour boycotter les élections à venir" et "organiser un coup d'Etat pour tuer le président Bozizé afin d'organiser lui-même une transition à l'issue de laquelle il organisera des élections pour se faire élire président".
Selon les services centrafricains, Martin Ziguélé aurait demandé la
"neutralité" de la France pour réussir son coup !
Assureur de formation et ancien directeur de la BEAC pour la Centrafrique en 2000-2001 avant de
devenir premier ministre, Martin Ziguélé s'est vivement inquiété de cette paranoïa du pouvoir. Il a exigé être confronté à ces informateurs de l'ombre
et a demandé une audience au président François Bozizé afin que ce dernier lui dise en face ce
qu'il lui reproche.
LC N°571 10 septembre 2009
OUGANDA/RDC/CENTRAFRIQUE
Félix Kulayigye
Porte-parole de l'armée ougandaise, le lieutenant Félix Kulayigye a reconnu qu'un accord avait été signé le mois dernier à Kisangani (Congo-K) entre les autorités centrafricaines, congolaises et sud-soudanaises afin que les militaires ougandais puissent exercer "un droit de suite" contre les rebelles de l’Armée de résistance du seigneur de Joseph Kony dans les pays voisins. Cette rencontre quadripartite aurait été patronnée par les Nations unies.
"Comme Kony est un problème régional, il a été convenu qu’il devait être poursuivi là où il est allé : en République centrafricaine", a précisé Félix Kulayigye. Le groupe de Joseph Kony se dirigerait actuellement vers le Darfour ou le Tchad. Selon ce lieutenant-colonel, seuls quelques douzaines d’officiers de renseignement ougandais participeraient à cette opération.
Mais de sources diplomatiques, l’armée ougandaise agit quasiment seule face aux rebelles, avec des milliers d’hommes en RDC et avec un soutien important des Etats-Unis, notamment en termes de renseignement et de financement.
LC N°571 10 septembre 2009
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