
APA Libreville 2009-09-03 10:34:00 (Gabon) Le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) Ali Ben Bongo Ondimba a remporte l’élection présidentielle de dimanche dernier avec 41% des suffrages, selon les résultats du scrutin rendu publics jeudi à Libreville par le ministre de l’intérieur Jean François Ndongou.
Le candidat du PDG a réalisé ses meilleurs scores dans les provinces sud-est du Haut Ogooué et de l’Ogooué Lolo,
totalement acquise à la cause du parti au pouvoir, où il a obtenu respectivement 90,86% et 65,80 %.
Ali Bongo Ondimba a réalisé son plus mauvais score dans la province du Woleu Ntem, dans le nord du pays, où il a obtenu 12,8 pour cent des suffrages.
Les résultats de la CENAP sont cependant fortement contestés par Pierre Mamboundou, le leader de l'Union du
peuple gabonais (UPG) et André Mba Obame, candidat indépendant, qui ont campé toute la nuit de mercredi à jeudi, avec leurs partisans, à l'entrée de la Cité de la démocratie, siège de la
CENAP, pour attendre le verdict des urnes.
La manifestation a été violemment dispersée par les forces de l'ordre, notamment les bérets rouges, une unité d'élite des forces armées gabonaises, basée non loin de l'aéroport international de
Libreville.
Quelques minutes après, le président de la CENAP René Aboghe Ella et le ministre de l'intérieur Jean
François Ndongou sont apparus à la télévision nationale pour proclamer les résultats de la présidentielle, un exercice auquel se livre maintenant le ministre de l'intérieur depuis bientôt
plus de trente minutes.
Gabon: Ali Bongo remporte la présidentielle avec 41,73 % des voix
LIBREVILLE - Ali Bongo, 50 ans, fils du défunt président Omar Bongo, a remporté l'élection
présidentielle anticipée du 30 août au Gabon avec 141.952 voix, soit 41,73 % des suffrages, a déclaré jeudi le ministre de l'Intérieur Jean-François Ndongou.
Ali Bongo
Ces deux candidats revendiquaient la victoire à cette élection, estimant impossible l'élection du fils du
président Omar Bongo, décédé en juin. La Cour constitutionnelle doit encore valider le résultat du scrutin. Au total, 357.402 des 807.402 inscrits ont voté, selon les chiffres donnés par
le ministre.
André Mba Obame avait ironisé, déclarant que le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, pouvoir) ne pouvait être élu que si "les règles de l'arithmétique ont changé"
alors que Pierre Mamboundou avait estimé que la victoire d'Ali Bongo serait "une supercherie". devance l'ancien ministre de l'Intérieur André Mba Obame qui a obtenu 88.028 voix et 25,88% des suffrages et l'opposant historique Pierre
Mamboundou qui a recueilli 85.797 voix et 25,22% des suffrages.
Des incidents se sont produits pendant l'annonce des résultats à Libreville et à Port-Gentil, la capitale
économique fief de l'opposition. A Libreville, des groupes ont fait brûler des voitures et ont cassé des kiosques dans les quartiers de Plein-Ciel et de Nkembo, selon l'AFP et un habitant du
quartier.
A Port-Gentil, des partisans de l'opposant Pierre Mamboundou ont attaqué la prison et libéré les
prisonniers avant de se diriger vers le centre où des barricades ont été dressées Des barricades ont été dressées à l'aide de carcasses de voiture dans plusieurs rues de la ville, selon le
correspondant de l'AFP. Des pneus ont été brûlés sur la chaussée. Un bâtiment était en feu à Port-Gentil, selon le correspondant de l'AFP.
Ali Bongo, qui s'est fait un prénom, a un grand défi devant lui. Le pays est au bord de l'implosion sociale.
Professeurs, travailleurs de santé et de nombreux autres fonctionnaires avaient ouvert une fronde sociale, relayée par certaines parties du secteur privé, avant le décès d'Omar
Bongo.
Le nouveau président devra aussi réformer 41 ans du système clientéliste mis en place par son père et qui n'a pas
apporté un développement à la hauteur des recettes pétrolières (4e producteur subsaharien) et minières, selon de nombreux observateurs.
Dans sa campagne, Ali Bongo a promis, comme tous ses rivaux, une meilleure redistribution des richesses
tout en mettant l'accent sur l'industrialisation du pays qui doit, selon lui, devenir "un pays émergeant".
(©AFP / 03 septembre 2009 13h28)