
Europe 1 02/09/2009 | Mise à jour : 21:15
Le Collectif des associations et citoyens gabonais de France a dénoncé ce soir des tentatives de fraude en faveur du candidat Ali Bongo dans les bureaux de vote installés à l'ambassade du Gabon à
Paris, lors du scrutin du 30
août.
Nous "avons assisté à une tentative de fraude électorale impliquant personnellement notre ambassadrice, Félicité Ongouori-Ngoubili", écrit dans un communiqué le collectif. Le
vice-président de la Commission consulaire électorale de Paris, Jean-Claude Kombila, a déclaré à l'AFP qu'un sac contenant "143 cartes d'électeurs" avait été saisi le 30
août à l'ambassade.
Gabon : tension avant les résultats de l'élection présidentielle
03.09.2009, 00h16 | Mise à jour : 00h17
Les Gabonais étaient dans l'expectative à l'approche de la publication, initialement prévue pour mercredi soir, des résultats de l'élection présidentielle, tandis que la détermination des camps
de trois candidats revendiquant la victoire fait craindre des troubles.
André Mba Obame, ex-ministre de l'Intérieur (indépendant), Pierre Mamboundou, opposant historique, et Ali Bongo, ex-ministre de la Défense et fils du président défunt, Omar Bongo,
devront veiller pour connaître ces chiffres officiels.
L'assemblée plénière de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cénap), instance de décision de la Cénap en période électorale, devait initialement publier vers 1 heure du
matin. Le début de la
réunion a été décalé et l'annonce des résultats pourrait n'intervenir qu'en pleine nuit de
mercredi à jeudi, entre 3 h et 5 h (heure française).
Des centaines de partisans de l'opposant Pierre Mamboundou, qui s'affirme victorieux de la présidentielle gabonaise, se sont rassemblés dans l'après-midi Libreville devant la commission
électorale. Jusqu'à mercredi soir, aucun heurt n'avait émaillé le sit-in, organisé en présence d'un important dispositif de gendarmes antiémeutes pendant que la Garde républicaine, qui gère
l'accès aux lieux, avait fermé le grand portail et en interdisait l'accès.
La tension était palpable dans la ville comme le soulignait en Une le quotidien national L'Union, évoquant la faiblesse des activités à Libreville depuis le jour du scrutin, dimanche. «Peur» et
incertitude étaient les sentiments les plus exprimés dans le pays où les appels à l'apaisement se sont multipliés et dont les autorités se sont portées garantes de la sécurité. Lundi, des forces
de l'ordre ont été mises en place aux carrefours stratégiques de Libreville.
Ces appels et assurances semblaient cependant avoir peu convaincu, en l'absence de résultats officiels. La France a, elle, «appelé au
calme», demandant aux candidats de «respecter ce qui va être dit par la commission».
»Il faut absolument que les candidats qui n'auront pas gagné respectent les résultats du scrutin, et que celui qui a gagné appelle au rassemblement des forces gabonaises. En tout cas,
la France appelle au calme et vraiment au respect des institutions«, a déclaré le secrétaire d'Etat à la Coopération Alain
Joyandet sur la chaîne de télévision LCI.
Le camp de Mba Obame a assuré dans un SMS avoir gagné avec »50,1%« des voix. Celui de Mamboundou a déclaré à la presse être en tête avec »39,15%« des voix. Bongo fils a affirmé être
»largement gagnant ».
Mercredi, l'envoi de SMS a été suspendu chez les trois opérateurs de téléphonie mobile du Gabon.
Une station satellitaire mobile de la télévision Go Africa, à vocation internationale appartenant à Mba Obame, a été mitraillée par des hommes cagoulés dans la nuit de mardi à mercredi à Libreville, selon Go Africa.
Les jours précédents, les entourages d'André Mba Obame et de Pierre Mamboundou avaient indiqué avoir pris les dispositions pour »protéger« leurs procès-verbaux des quelque 3.000 bureaux de vote
ouverts dans le pays et à l'étranger.
Des observateurs de l'Union africaine et d'une ONG panafricaine ont jugé mardi le scrutin conforme à la loi, en dépit d»'irrégularités« et de »faiblesses«.
Leparisien.fr
Gabon : faire échec par tous les moyens au hold-up électoral
Koaci.com Libreville. Le désormais favoris des tendances, Pierre Mamboundou de l'UPG, déterminé à ce que l'on s'en tienne objectivement aux décomptes des pv
C’est peut être vers une paralysie du pays que l’on s’achemine au Gabon, au regard de la détermination de
l’opposition à refuser une nouvelle victoire électorale volée.
L’heure est grave, a notamment déclaré à la presse devant plusieurs centaines de ses partisans l’opposant Pierre Mamboundou, qui a lancé une invitation au peuple à la mobilisation derrière
l’ensemble de leurs représentants pour mettre en déroute le coup tordu électoral, qui consisterait pour la commission électorale nationale autonome et permanente CENAP, de proclamer ce mercredi
soir Ali Bongo Ondimba vainqueur de la présidentielle de dimanche dernier avec plus de 52% des suffrages exprimés. Des résultats précisait Pierre Mamboundou, qui sont très loin de
refléter les données contenues dans les procès verbaux des représentants des candidats dans les bureaux de vote.
La principale stratégie adoptée, est la mobilisation monstre des politiques et de la population jusqu’à la proclamation des résultats officiels, devant les préfectures dans les départements,
devant chaque gouvernorat au niveau des provinces et pour la capitale Libreville, le lieu de mobilisation est le rond point de la démocratie, non loin du siège de la commission électorale
nationale autonome et permanente, histoire de faire pression pour que soit respecté le verdict des urnes. Une proposition de pression accueillie avec allégresse les partisans du changement,
visiblement prêts à ne faire machine arrière, face à tout artifice de trafic d’influence.
L’opposant Pierre Mamboundou a dénoncé avec la dernière énergie, les manœuvres d’intimidation qui se multiplieraient ces derniers jours, citant au passage, le domicile à Libreville de
maître Séraphin Ndaoh Rembongo, directeur de campagne de la plate forme politique qui l’a investi à la présidentielle, Alliance pour le Changement et la Restauration, domicile qui a été
criblé de balles dans la nuit du mardi 1 au mercredi 2 Septembre en cours. L’une des balles recueillies à même été solennellement présentée à la presse nationale et internationale, lors d’un
échange visant à réfuter tous résultats truqués en faveur du candidat du parti démocratique gabonais au pouvoir, le PDG, Ali Bongo Ondimba. De source digne de foi selon les opposants, les
responsables de maisons de téléphonie mobile subiraient des pressions visant à interrompre momentanément le service de la messagerie téléphone, un outil souvent très sollicité en pareille
circonstance pour prévenir des magouilles en cours d’exécution. De membres de états majors politiques de l’opposition, déclarent avoir reçu des menaces de poursuites judiciaires, s’ils
utilisaient le service de leur messagerie téléphonique à des fins électorales.
La tension monte de plus belle, alors que l’on reste encore dans l’attente de la proclamation des résultats officiels de la présidentielle anticipée à un tour du dimanche 30 Août dernier. Plus
que jamais engagés à ne plus cautionner de hold-up électoraux, jeunes, moins jeunes et adultes des deux sexes font montre de vigilance accrue. Ces mobilisations contre des résultats électoraux
truqués, s’organisent sous le sceau’’ Les force de l’ordre avec nous’’, toute chose qui est une sorte de clin d’œil à l’endroit des hommes habillés, qui eux également ne sont à l’abri de
l’héritage social légué après 42 ans de gestion du parti démocratique gabonais.
Si rien n’est fait pour respecter la sincérité du vote de dimanche dernier, dont les données issues des procès verbaux des bureaux de vote placent en tête les candidats Pierre Mamboundou
et André Mba Obame, le Gabon pourrait basculer dans un avenir proche ou lointain, dans des lendemains sombres qui ne profiteront malheureusement à personne. Plus que quelque temps, et les
gabonais seront édifiés sur l’identité de leur prochain chef de l’Etat élu ou coopté au détriment de la volonté du peuple.