
Les Brèves de N’djaména : Deby très affairé à Amdjeress
Que fait notre IdI national dans son réduit d’Amdjeress à plus de 1500KM de la capitale ? Selon nos infos, Deby est entouré des éléments de la garde rapprochée et du protocole d’Etat, triés
sur le volet et appartenant uniquement à son clan. Amdjeress est pratiquement interdit aux autres tchadiens.
Pas question de déranger le chef. Les membres du gouvernement et autres conseillers n’ont qu’à se débrouiller avec
le PM, il ne leur est pas permis de faire de déplacement à Amdjeress. Le perroquet national en a fait l’amère expérience : arrivé sans être invité pour soumettre quelques dossiers à son
patron, il a été refoulé comme un mal propre. Seuls les envoyés spéciaux ou les personnalités du genre l’ex Président Goukouni, ont droit à un bref séjour à Amdjeress.
Alors, de quoi sont-elles faites les journées de notre guide éclairé ? Il semblerait que deux sujets le préoccupent énormément et il passe tout son temps à les débattre : Premier sujet,
l’avenir du MJE. Le champ d’action de ce dernier se rétrécie, ainsi que ses éléments militaires. L’UFR ayant abandonné Hadjer Marfaïn (attention à ceux qui, derrière leurs ordinateurs en Europe
ou en Amérique, pompent des communiqués « fait » à Hadjer Marfaïn, il n’y a personne à H M !) et rapproché d’avantage des positions de l’armée et du MJE sur la frontière beaucoup plus au
NE.
Ainsi le MJE est obligé de se replier en profondeur au Tchad et traverser la frontière pour mener des opérations au Soudan lui est devenu très risquant. Il y a des interminables réunions entre
Idi et le Chef du mje. Plusieurs scenarii seraient proposés : intégrer les éléments du Mje dans l’armée tchadienne, ou faire déplacer ses éléments au nord de la RCA de Bozizé à partir duquel
ils peuvent harceler les forces soudanaises et combattre aussi les rebelles centrafricains. Dans ce cas Bozizé prendra entièrement en charge tous les frais y afférant avec un petit bonus à Deby
en tant qu’intermédiaire. La base du Mje serait farouchement opposée à tous les deux scenarii.
Second sujet de préoccupation, celui là accessoire, le cas d’Eldjineidi, son Cemga. Depuis qu’il l’a nommé à ce
poste, il y a semble t il un enrôlement massif dans l’armée des jeunes arabes venant de tous les coins du Tchad. « C’est pour combattre les rebelles ou c’est pour autre chose », se sont
demandés Deby et son entourage. Le cas d’Eldjineidi est désormais sur le tapis. Des noms sont avancés : Tahir Erda, Dirmi Haroun, etc.
Enfin une dernière préoccupation serait aussi à l’ordre du jour. YSA étant sur la sellette, le moment est propice pour sonder les potentiels candidats loin des curieux yeux des N’djaménois.
Beremadji Félix
N’djaména