
AFP
01/09/2009 | Mise à jour : 14:44
Le scrutin présidentiel organisé dimanche au Gabon pour trouver un successeur au défunt président Omar Bongo s'est déroulé "conformément aux dispositions légales" mais avec des "irrégularités" et des "faiblesses",
selon les observateurs de l'Union africaine (UA). Parmi les irrégularités recensées, les 35 observateurs de l'UA ont cité des "urnes non scellées par endroits", "l'absence de représentants
de tous les candidats dans certains bureaux de vote visités", "la présence remarquée des forces de sécurité".
L'UA a noté aussi des "faiblesses" dans le déroulement du scrutin, dont "la non maîtrise
des opérations de vote par certains membres des bureaux de vote" et "l'absence de scrutateurs dans certains bureaux de vote lors du dépouillement".
NDLR : L'Union Africaine fait visiblement des progrès. Espérons que d'ici là, ses observateurs au Gabon ne rendront pas plublic un communiqué pour dire que "malgré toutes ces irrégularités et
faiblesses qu'ils ont relevées - et qui sont très graves - qu'elles ne sont pas de nature à remettre en cause la validité du scrutin", c'est la phrase tarte à la crème dont les observateurs
tant de l'UA que l'OIF sont généralement coutumiers.
Gabon: présidentielle conforme à la loi, mais des irrégularités
LIBREVILLE - La présidentielle de dimanche au Gabon pour élire le successeur du défunt président Omar Bongo s'est déroulé "conformément aux dispositions légales" mais
avec des "irrégularités" et "faiblesses", selon les observateurs de l'Union africaine (UA) et d'une ONG panafricaine.
"Les opérations de vote se sont déroulées conformément aux dispositions légales", affirme la mission d'observation de l'UA, qui relève cependant des
"irrégularités".
Parmi les irrégularités recensées, les 35 observateurs de l'UA ont cité des "urnes non scellées par endroits", "l'absence de représentants de tous les
candidats dans certains bureaux de vote visités", "la présence remarquée des forces de sécurité".
L'UA a noté aussi des "faiblesses" dans le déroulement du scrutin, dont "la non maîtrise des opérations de vote par certains membres des bureaux de vote" et
"l'absence de scrutateurs dans certains bureaux de vote lors du dépouillement".
L'antenne gabonaise du Groupe d'études et de recherches sur la démocratie et le développement économique et social (Gerddes-Gabon), ONG panafricaine, a abouti à des conclusions similaires, selon
son communiqué remis à l'AFP.
Ses observateurs déployés dans les neuf provinces du pays "considèrent que le scrutin anticipé (...) s'est déroulé de manière régulière et continue, dans le calme, la liberté
d'expression et ce, dans des conditions globalement satisfaisantes", affirme ce texte, qui déplore toutefois plusieurs "faiblesses et insuffisances".
Il cite notamment "l'ouverture tardive de certains bureaux de vote", la "qualité de l'encre indélébile qui laisse à désirer", "la
disproportionnalité des affiches lors de la campagne électorale" ainsi que des "incidents" relatifs à une "tentative de vote des étrangers qui ont été appréhendés par
les forces de l'ordre".
Le Gerddes-Gabon déplore par ailleurs "la non-participation au vote de certains électeurs de nationalité gabonaise originaires d'autres pays". Selon l'ONG,
"une Gabonaise d'origine sénégalaise a été refoulée par les électeurs eux-mêmes, bien que détentrice de tous ses papiers d'identification".
Dans leurs communiqués, l'UA et le Gerddes-Gabon exhortent les différents acteurs à préserver la paix dans le pays et les candidats à se soumettre au verdict des urnes.
Les résultats officiels de ce scrutin à un tour doivent être communiqués mercredi soir, selon la commission électorale.
Sans attendre ces chiffres, trois favoris parmi 17 candidats demeurés en lice ont clamé victoire: Ali Bongo, ex-ministre de la Défense et fils du défunt président Omar Bongo Ondimba,
l'ex-ministre de l'Intérieur André Mba Obame et l'opposant historique Pierre Mamboundou.
(©AFP / 02 septembre 2009 01h12)