
MISNA 28/8/2009 18.10 - Les attaques des rebelles ougandais de l'Armée de résistance du seigneur (Lra) ont causé près de 125.000 personnes déplacées au cours des trois dernières semaines le long des frontières de la République Centrafricaine, de la République Démocratique du Congo et du Sud-Soudan, révèle le Haut commissariat aux Réfugiés (Hcr) de l'Onu, selon lequel plusieurs organisations humanitaires ont dû évacuer leur personnel de la zone à cause de l'insécurité croissante.
Au cours des derniers mois, les rebelles auraient enlevé des milliers d'enfants, pour les enrôler dans leurs
rangs, et pillé et incendié des dizaines de villages. En conférence de presse à Goma, au Nord-Kivu (Congo), le porte-parole du Hcr, David Nthengwe, a observé que pendant le seul mois de juin, les
rebelles de la Lra avaient lancé des attaques et pillé 55 agglomérations congolaises.
Pas moins de 33 chefs d'accusation, dont crimes de guerre et crimes contre l'humanité, ont été émis à l'encontre
du chef de la Lra, Joseph Kony. Une opération militaire conjointe des forces armées ougandaises et congolaises, lancée de décembre 2008 à mars dernier, a abouti à la destruction des bases que les
rebelles avaient installées dans les forêts de l'Est congolais, les incitant à se séparer en petits groupes qui ont progressivement élargi leur rayon d'action, originellement circonscrit au
Congo, jusqu'aux Sud-Soudan et Centrafrique.