
Source: United Nations Development Programme (UNDP)
Bangui, 24 août 2009 : Sous la houlette du PNUD et dans le cadre du Fonds de Consolidation de la paix, une
vingtaine de jeunes leaders communautaires, (17 garçons et 6 filles), prennent part du 24 août au 11 septembre à une formation dont la cérémonie d'ouverture a été présidée par M. Gaston
MACKOUZANGBA, Ministre de la Fonction Publique, du Travail, de la Sécurité sociale et de l'Insertion Professionnelle des jeunes en présence des députés des régions concernées par le
programme.
Ces jeunes venus des préfectures de l'OUHAM, l'OUHAM-PENDE et la NANA GRIBIZI ont été élus par leurs pairs dans
les différentes régions à l'issue d'une vaste campagne de mobilisation et de sensibilisation de plus de cinq cent jeunes des différentes régions grâce au projet d' « appui à la formation
par l'apprentissage et l'insertion des jeunes déscolarisés et désœuvrés des zones en conflit comme facteur de consolidation de la paix » exécuté par le PNUD. Les critères retenus pour
leur élection étaient basés sur : le sens de responsabilité, l'esprit d'initiative, la capacité d'organisation et de gestion d'une équipe.
L'objectif de cette formation est de faire de ces jeunes des citoyens responsables et pacifiques afin de devenir
des vecteurs de la promotion de la paix capable de développer le sens de la conservation et de la protection des ressources ainsi que le respect de l'environnement.
Le défi majeure est de transformer la jeunesse de ces zones fortement déstabilisées et pauvres à la fois, en
levier de développement local et en vecteur de consolidation de la paix. Cette transformation s'effectuera par le biais d'initiatives de promotion de l'emploi par l'apprentissage et par
l'insertion des jeunes vulnérables dans leurs communautés. Le Coordonnateur du Projet, M. Pierre DJIBAO s'est adressé aux jeunes en précisant que devenus responsables à travers ce projet, les
jeunes assureront la défense de la paix afin de garantir la stabilité de leurs emplois et de leurs communautés. « Quelques types de formations ont été prodigués à titre notamment, ceux qui
auront opté pour la culture du coton se fixeront un objectif financier à atteindre à la fin de la récolte ; ceux qui auront choisi les métiers techniques seront mis à la disposition des artisans
locaux qui seront appuyés par le projet pour développer les mécanismes de tutorat, etc… Il ne s'agira pas d'une formation classique mais d'une formation-production qui motive chaque jeune à
produire et à s'auto – évaluer à travers le gain que lui procurera son activité. Il n'y a pas d'argent liquide qui sera distribué » a conclu M. DJIBAO.
Les jeunes leaders communautaires sont issus des régions nord du pays (l'Ouham, l'Ouham - Pendé, et la Nana –
Gribizi) qui concentrent environ 2,1 million d'habitants, soit un peu plus du tiers de la population centrafricaine. La zone constituait un véritable grenier avec de forte production
agropastorale contribuant ainsi à plus de 80% au ravitaillement de la capitale Bangui en produits divers. Les conflits armés avec comme corollaire le grand banditisme sur les routes ont engendré
une insécurité qui a rendu précaires les conditions de vie de plus de 800.000 jeunes, filles et garçons confondus.
M. DJIBAO de révéler que « fuyant les villages et les villes, car désœuvrés et privés des possibilités
d'accès à un métier et à l'emploi durable, (les jeunes) sont facilement enrôlés dans les rebellions armées, intègrent les groupes de braqueurs et de coupeurs de route, constituant ainsi des
vecteurs de violence et mettant en péril la vie de leurs communautés. Les conséquences sont nombreuses et insoutenables, notamment l'entrave à la circulation des personnes et des biens, la
dégradation de services publics, la perte de pouvoir des autorités locales et la généralisation du sentiment de peur et de méfiance.
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