
APA-Londres 2009-08-26 14:24:03 (Grande Bretagne) Le chef de la mission conjointe de maintien de la paix de l’ONU et de l’Union africaine dans la région soudanaise du Darfour en proie à une crise, Rodolphe Adada, a rendu le tablier, a annoncé l’ONU mardi à Beijing. Les fonctionnaires de l'ONU ont indiqué qu'ils travaillent en étroite collaboration avec l'Union africaine pour trouver un remplaçant à Rodolphe Adada que de nombreux diplomates ont qualifié d’ «inefficace ».
Selon un porte-parole de l'ONU, Marie Okabe, la force de maintien de la paix au Darfour (MINUAD) a
également publié une déclaration en ce sens, indiquant que la démission de M. Adada a pris effet lundi. Les spéculations vont bon train dans le milieu de certains cercles diplomatiques
étrangers indiquant que l'ancien ministre des Affaires étrangères du Congo « retourne dans son pays pour faire de la politique».
Un ressortissant ghanéen, le général Henry Anyidoho, chef adjoint de la force de maintien de la paix, sera
en charge de la mission onusienne jusqu'à ce qu'un remplaçant permanent soit trouvé.
Le conflit dans la région occidentale du Soudan a duré plus de six années, faisant près de 300.000 morts selon les Nations Unies. Environ 4,7 millions de personnes au Darfour dépendent de l'aide
internationale pour survivre, selon l'instance dirigeante mondiale.
La force de maintien de la paix a été créée par une résolution du Conseil de sécurité en juillet 2007, mais
les difficultés et les lenteurs notées dans le déploiement des troupes de maintien de la paix ont été largement déplorées.
À la fin de juin 2009, environ 60% des effectifs complets prévus pour la MINUAD, environ 26.000 soldats et policiers, sont arrivés au Darfour. Quelque 90% des troupes seront sur le terrain d'ici
la fin de cette année, indique-t-on en réponse aux critiques sur les lenteurs notées dans le déploiement des forces de maintien de la paix.
Les diplomates et les activistes se sont aussi plaints que les Nations Unies ont fait trop peu pour relancer l'effort de paix bloqué au Darfour. John Prendergast, un ancien fonctionnaire
du Département d'Etat américain et co-fondateur du projet Enough, un groupe anti-génocide, a déclaré que la force de maintien de la paix est largement perçue comme un échec. Il a exprimé
l'urgence de construire un processus de paix plus crédible et efficace.