

Par Christophe Boisbouvier RFI 06/07/2009
A l'occasion du sommet de l'Union africaine, le président François Bozizé revient sur l'actualité économique et politique du continent et de son pays. Il évoque notamment l'après-Bongo au Gabon, les relations entre la RCA et le Tchad et les prochaines présidentielles. François Bozizé, le président de la République centrafricaine et président en exercice de la CEMAC, la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale.
« Les domaines dans lesquels cette crise économique et financière mondiale s'est fait sentir sont les infrastructures, les mines, l'agriculture et la forêt. En Centrafrique, par exemple, sur les 12 sociétés qui opéraient dans le secteur forestier, 9 ont mis la clé sous le paillasson. »
NDLR : En marge du récent sommet de l’Union africaine à Syrte en Libye, Bozizé a accordé une interview à Christophe Boisbouvier de Radio France Internationale diffusé ce jour. Aux questions pertinentes du journaliste, comme à son habitude, on note des réponses insipides, sans saveur ni odeur, du président centrafricain, où le mensonge le dispute au ridicule.
Sur ses relations coupables avec le sulfureux et escroc indo-pakistanais Saifee Durbar dont il vient de se séparer juste la veille de l’examen du dossier de la RCA à l’initiative PPTE par le FMI, Bozizé se contente d’affirmer qu’il avait nommé vice ministre des affaires étrangères et de la coopération « à titre honorifique ».
A propos de l’affaire du chef rebelle de la CPJP Charles Massi emprisonné au Tchad, il justifie son arrestation et déclare que le Tchad doit tirer au clair les agissements de ce dernier. Autrement dit, pour lui, Massi doit croupir encore en prison.
Interrogé sur ce que pourrait faire l’Etat centrafricain avec l’argent résultant de l’effacement partiel de sa dette suite à son admission à l’initiative PPTE, Bozizé ose dans sa réponse citer l’agriculture, les sociétés d’Etat, les secteurs de la santé et l’éducation. C’est se moquer du monde. Est-il seulement conscient que c’est sa politique et sa mauvaise gouvernance qui ont complètement sinistré les seules filières agricoles rentables de ce pays ; coton, café, tabac pour ne citer que celles-là, mis par terre les sociétés d’Etat comme SOCATEL, l’ENERCA, SODECA, SEGA, CENTRAPALM, entièrement dépecées par ses différents ministres et directeurs généraux.
Ce sont les Centrafricains qui en font amèrement les frais aujourd’hui avec une crise énergétique et de fourniture d’eau potable dont
ils ne voient toujours pas le bout. Sa politique de racket des collecteurs et de fermeture arbitraire de bureaux d’achat de diamant a mis au chômage et affamé plusieurs milliers d’artisans
chercheurs de diamant dont les enfants font à présent l’objet de malnutrition sévère.
Lien :
http://www.rfi.fr/player/popUpMultimedia/popUpMultimedia_R.aspx?rubrique=radiofr&URL=http://telechargement.rfi.fr.edgesuite.net/rfi/francais/audio/modules/actu/R115/INV_AFR_-06_07-_PDT_BOZIZE_RCA&UID=1_142_142918&s=54309&s2=55&xtpage=invite::accueilinvite::liste_editions_par_type_12.asp&xt_multc=%2526x1%253D1%2526x2%253D1%2526x3%253D%2526x4%253D%2526x5%253D