
Bozizé en pleine crise de paranoïa
Selon des informations dignes de foi provenant de son proche entourage, trois jours avant la mort du président gabonais Omar Bongo Ondimba, Bozizé, craignant une attaque des Djandjawides venant
du Soudan, ne dormait plus que dans sa voiture la nuit venue. Toujours selon nos sources, il a tenté d’obtenir des autorités françaises l’assurance que dans une telle éventualité, il pourrait
encore bénéficier de leur parapluie. Celles-ci lui auraient poliment fait comprendre qu’elles ne se laisseraient point entraîner dans une telle manipulation. C’est dans un tel contexte qu’est
intervenue l’annonce de la mort du président Bongo, ce qui l’a davantage plongé dans un véritable état de désarroi. Il ne savait plus à qui s’adresser ni quoi faire.
Bozizé et la mort du président Bongo
Complètement abattu et affolé par la nouvelle de la disparition de son tuteur, le président gabonais, le président centrafricain ira même jusqu’à prétendre sur les antennes de Radio France
Internationale au micro de Christophe Boisbouvier que « le
président Bongo aimait la République centrafricaine mieux que les Centrafricains ». Comment un président de la République peut traiter ses propres compatriotes avec autant de mépris
et de désinvolture ! D’après nos informations, dans un premier temps, Bozizé ne voulait même pas accorder d’interview à la presse. Il a fallu qu’il écoute préalablement la réaction de son
suzerain Idriss Déby sur RFI ainsi que l’interview du président congolais Denis Sassou Nguesso avant d’accepter de tenir les propos qu’il a tenus. Puis, toujours selon nos sources, il a réussi à avoir au bout du fil à Libreville
Pascaline Bongo ainsi que son mari Paul Toungui qui se trouvait lui à Barcelone. Il ne savait pas s'il fallait qu'il se rende à Barcelone pour la levée du corps ou qu'il aille plutôt à
Libreville. Il finit par demander à son ambassadeur Jean Willybiro Sako de Paris de descendre le représenter à Barcelone.
En outre, alors que tous les chefs d’Etat et gouvernement étaient informés par le protocole d’Etat gabonais que les obsèques officielles réservées aux délégations étrangères auraient lieu mardi
prochain, contre toute attente, Bozizé décide de se rendre à Libreville dès ce jeudi plongeant ainsi les autorités gabonaises dans un véritable embarras. Il n’y était nullement attendu. Outre lui
et à l’exception du président Denis Sassou Nguesso qui, faisant partie de la famille Bongo Ondimba,
pouvait se permettre de précéder toutes les autres délégations étrangères, aucun chef d’Etat du reste n’est encore arrivé à Libreville. A Libreville
au moins, il aura l'occasion de dormir dans un vrai lit alors qu'à Bangui, c'est plutôt dans sa voiture qu'il passe les nuits. Qui avait dit : Un seul être vous manque et tout est dépeuplé…. ?
Des excuses du gouvernement à Jean Claude Esmieu ?
Après l’incident diplomatique publiquement déclenché le 8 mai dernier à la délégation de l’Union Européenne à Bangui par certains super ministres de Bozizé tels que Cyriaque Gonda, Aurélien Simplice Zingas et Gaston Mackouzangba qui
avaient cru devoir quitter la cérémonie avec fracas en guise de protestation contre le discours du Délégué M. Jean Claude Esmieu, le gouvernement centrafricain, sur instigation du même Cyriaque Gonda avait fait comprendre par écrit à M. Esmieu qu’il devait quitter le pays le plus rapidement possible quand bien même celui-ci, arrivé en fin de mandat devrait quitter la RCA le 18 juin prochain.
S’étant aperçu qu’il était allé sans doute un trop loin, on prête aux autorités de Bangui l’intention d’envoyer ces jours-ci le premier ministre Faustin
Touadéra demander pardon à M. Esmieu. Par ailleurs, alors que c’est Cyriaque Gonda qui avait pris l’initiative de l’incident diplomatique, le clan
Bozizé semble chercher à en rejeter la responsabilité sur Aurélien Simplice Zingas qui pourrait en faire les frais par un éventuel limogeage du
gouvernement.