BBC Afrique 01 Juin, 2009 - 17:07 GMT
Les organisations caritatives internationales éprouvent de plus en plus de difficultés à porter secours à plus de vingt- mille personnes qui ont fui la République Centrafricaine pour se réfugier
de l'autre côté de la frontière, au Tchad.
Au début de l'année, ces réfugiés cherchaient ainsi à échapper aux violences dans le Nord du pays, dans la région de N'Délé, qui a été le théâtre de
violents affrontements entre l'armée centrafricaine et la rébellion.
La localité de Daha, dans le sud du
Tchad, a dû accueillir onze-mille personnes.
Les réfugiés tchadiens habitent dans des abris de fortune construits à la hâte avec de la paille et des bâches en plastique.
L'UNICEF, le Fonds des Nations unies pour l'enfance explique que les conditions
sont particulièrement difficiles.
Les problèmes de santé sont nombreux, les plus graves étant le paludisme, la diarrhée, et les infections respiratoires; la situation est d'autant plus préoccupante que les réfugiés n'ont pas
accès à du personnel médical qualifié.
Il est pratiquement impossible d'acheminer des aides jusqu'au camp de Daha, une
localité située dans l'une des régions les plus reculées du Tchad.
Depuis le début de la saison des pluies, les routes sont devenues impraticables et la seule piste d'atterrissage se trouve à plus de cent-vingt kilomètres de là.
Des puits ont été creusés pour approvisionner les réfugiés en eau potable,
néanmoins, la situation reste particulièrement précaire pour les habitants du camp.
Le centre de soins manque de moyens; il est par exemple difficile de nourrir les nouveaux-nés, plusieurs d'entre eux sont déjà morts.
Les accouchements sont très risqués, car le camp ne dispose d'aucune sage-femme.
Le Tchad n'est pas un pays riche et il n'a pas les moyens matériels et
financiers pour accueillir ces milliers de réfugiés.
Plus au nord, plus de deux cent mille personnes ont fui les combats dans le Darfour et ont quitté le Soudan pour se réfugier au Tchad.
Khartoum et N'Djaména s'accusent mutuellement d'appuyer les rebelles de son voisin et en attendant, c'est la population civile qui en fait les frais et qui est prise entre deux feux.