Bangui, Samedi 23 Mai 2009 - 17:34- (ACAP) Les obsèques nationales du professeur Abel Goumba, ancien Premier ministre et vétéran de la classe politique centrafricaine, se sont déroulées, samedi
23 mai sur l'avenue des Martyrs, à Bangui, en présence du président François Bozizé, de tous les corps constitués de l'Etat et du corps diplomatique.
Devant quelque 3 000 personnes de tous âges, compagnons de lutte, anciens collaborateurs, amis et parents, réunis sur l'avenue des martyrs en fin de matinée, le président de la République
François Bozizé a élevé à titre posthume son ancien Premier ministre à la dignité de grand Croix du mérite centrafricain.
Après une série de 5 témoignages, dont celui d'Alexandre Goumba, fils et
successeur de son père à la présidence du Front patriotique pour le progrès (FPP), l'oraison funèbre du doyen de la classe politique centrafricaine a été prononcée par le ministre chargé du
Secrétariat Général du Gouvernement et des relations avec les Institutions, Désiré Zanga Kolingba, qui a retracé l’itinéraire scientifique, politique et les fonctions occupées de son vivant par
l'illustre professeur avant de laisser place à un défilé funèbre auquel civils et militaires ont participé.
Abel Goumba, qui est né le 18 septembre 1926 à Grimari dans la préfecture de la Ouaka, marié et père de seize (16) enfants était titulaire d'un diplôme de diététique supérieure et nutritionnelle
obtenu à Bordeaux en France, en 1968, diplômé de santé publique, agrégé de médecine de santé publique et de biologie à Paris en 1971.
Dans la fonction publique centrafricaine, le Professeur fut nommé, président de la commission de recrutement et
d’avancement du personnel du corps académique de l’Université de Bangui, chercheur (travaux de recherche sur l’exploitation rationnelle des plantes médicinales).
En politique, il fut vice président du conseil du gouvernement de l’Oubangui, du
14 mai 1957 au 30 novembre 1958, ministre des Finances et du Plan en 1960, Vice président de la République en 2004 et Médiateur de la République, de 2005-2009.
Rappelons qu’après les obsèques officielles, qui ont duré 3 heures, le cercueil a été transféré à la Cathédrale
Notre Dame de l'Immaculée Conception de Bangui pour une messe de requiem, à laquelle le président de la République François Bozizé et son épouse Monique ont pris part.
Il convient d'ajouter que le cortège funèbre a quitté Bangui en milieu d'après-midi pour la ferme familiale de Gbango (45 km au nord-est de Bangui), où reposera désormais celui qui laissera dans l'histoire de la République Centrafricaine l'image d'un infatigable lutteur.
Dernier hommage à Abel Goumba
Les obsèques d'Abel Goumba ont lieu ce 23 mai à Bangui. Grande figure de la politique centrafricaine, il est décédé il y a une douzaine de jours à l'âge de 82 ans. Après les cérémonies funéraires
à Bangui, sa dépouille a été transportée dans son village de Gbango, à une quarantaine de kilomètres de la capitale, pour l'inhumation.
Après la levée du corps à la morgue du centre national hospitalier universitaire de Bangui, la dépouille du professeur Goumba a d’abord été transférée au domicile de celle qui fut sa première
épouse.
Ensuite, elle a été conduite à sa résidence au nord de Bangui. L’occasion a permis le recueillement des membres de la famille, de plusieurs centaines de sympathisants et habitants de son
quartier.
Troisième étape : celle de l’université de Bangui où il a été considéré comme le premier agrégé du pays et un fidèle compagnon du président fondateur, Barthélemy Boganda, qui a libéré
« ses compatriotes de la servitude ».
Avant la messe en la cathédrale Notre-Dame de Bangui, le cercueil porté par les éléments de la garde républicaine a été déposé sur l’avenue des martyrs pour les honneurs officiels. Devant les
corps constitués de l’Etat, le corps diplomatique, parents, amis, des connaissances et une foule nombreuse, le président François Bozizé lui a décerné une distinction honorifique en l’élevant à
la dignité de grand-croix dans l’ordre du mérite centrafricain.
Le chef de l’Etat centrafricain a qualifié Abel Goumba « d’homme de grande intégrité qui a servi son pays avec honneur, dignité et fidélité ». La journée a été décrétée « journée de deuil national ».