BARCELONE (Espagne - AFP / 21 mai 2009 11h27) - Le président gabonais Omar Bongo Ondimba, 73 ans dont 41
ans au pouvoir, est hospitalisé dans une clinique privée de Barcelone (nord-est) où il reçoit un traitement médical, a confirmé jeudi le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel
Moratinos.
"Je peux seulement vous dire qu'il (M. Bongo) est en Espagne où il reçoit un traitement médical dans une clinique de Barcelone", a déclaré M. Moratinos à la presse, lors d'un voyage à Sarajevo.
Auparavant, des sources concordantes en Espagne et en France avaient indiqué à l'AFP que le président Bongo était hospitalisé dans une clinique privée de Barcelone (nord-est) dans un état jugé sérieux.
Le doyen des chefs d'Etats africains a été hospitalisé il y a une dizaine de jours à la clinique privée Quiron de Barcelone et souffre d'un cancer intestinal, a notamment indiqué à Madrid une source bien informée ayant requis l'anonymat, sans préciser s'il avait été opéré.
Le journal catalan La Vanguardia a donné la même information jeudi matin dans son édition en ligne, soulignant que M. Bongo souffre d'une "grave tumeur" sans autre précision.
Le journal a cité Miguel Angel Moratinos, qui aurait indiqué à un de ses journalistes que le président gabonais "va très mal".
Selon la source interrogée à Madrid par l'AFP, le chef de l'Etat gabonais aurait subi une hémorragie lors de son transfert par avion en Espagne. Il est accompagné à Barcelone de membres de son entourage, dont sa fille, Pascaline Bongo. Un porte-parole de la clinique Quiron a confirmé à l'AFP que M. Bongo se trouvait dans ses murs, mais a refusé de livrer tout détail sur son état de santé, soulignant que "la famille ne fait aucun communiqué".
Une source officielle gabonaise a indiqué jeudi à l'AFP à Libreville sous couvert de l'anonymat que le président était en vie. Des sources proches du pouvoir gabonais ajoutent que le président a "subi une intervention chirurgicale ces derniers jours" mais qu'il "va mieux".
Une source française spécialiste des questions africaines a confirmé à Paris l'hospitalisation d'Omar Bongo à Barcelone. "Il était, hier soir tard, (mercredi) en vie et conscient", a indiqué cette source à l'AFP.
La présidence gabonaise avait annoncé le 6 mai dans un communiqué que M. Bongo Ondimba, avait décidé le même jour "la suspension momentanée de ses activités" de chef d'Etat, et que "de ce fait, toutes les audiences présidentielles (seraient) suspendues jusqu'à nouvel ordre".
Selon ce communiqué, le président gabonais voulait "se ressourcer dans le repos" après avoir vécu pendant "plus de trois ans (...) une épreuve particulièrement difficile avec la maladie de son épouse" Edith Lucie Bongo Ondimba", décédée le 14 mars à Rabat.
Le président Bongo n'est plus
réapparu depuis en public au Gabon, petit pays d'Afrique équatoriale riche en pétrole, où sa santé est un sujet tabou. Aucun dispositif policier n'était visible devant la clinique
Quiron, qui dispose de plusieurs services et spécialités chirurgicales, selon un photographe de l'AFP sur place.
Le président du Gabon Omar Bongo hospitalisé dans un état sérieux à Barcelone
(Associated Press) 21 mai 2009 - Le ministère espagnol des Affaires
étrangères a confirmé jeudi que le président du Gabon Omar Bongo est hospitalisé dans un état sérieux à Barcelone.
Selon un porte-parole du ministère s'exprimant sous couvert de l'anonymat
Bongo est un état "sérieux mais stable". Ce porte-parole n'a pas précisé à l'Associated Press la nature
du mal dont est atteint le président gabonais. Le quotidien catalan "La Vanguardia" cite, jeudi matin, des sources médicales selon lesquelles Bongo a un cancer sans spécifier
lequel
La clinique Quiron de Barcelone a confirmé à l'Associated Press que le président gabonais y avait été admis. Le
porte-parole de la clinique Carlos Segui a déclaré que l'établissement ne donnera aucune information supplémentaire à la demande de la famille du président gabonais.
Agé de 73 ans, Omar Bongo est arrivé au pouvoir en 1967 et, à ce titre, détient le record de longévité à la tête
d'un pays africain. Réélu pendant des années comme candidat du parti unique qu'il a fondé, le président Bongo a instauré le multipartisme en 1990.
AP
Le président gabonais hospitalisé en Espagne dans un état grave
(Reuters) 21 mai 2009 - Le président gabonais Omar Bongo, 73 ans, est hospitalisé près de Barcelone, en Espagne, dans un état grave mais stationnaire,
a-t-on appris de source autorisée au ministère espagnol des Affaires étrangères.
"Il est à l'hôpital, son état est grave mais stationnaire", a-t-on
dit.
Bongo, à la tête du Gabon depuis 1967, avait déjà été hospitalisé au moins deux fois ces derniers mois.
Il avait gagné l'Espagne la semaine dernière à bord d'un avion
médicalisé.
Il a suspendu jeudi dernier ses activités officielles pour la première fois en quarante-deux ans de
pouvoir.
Omar Bongo est l'un des trois présidents africains visés par une enquête en France pour "recel de détournement de fonds publics, blanchiment, abus de biens sociaux, abus de confiance".
Omar Bongo hospitalisé
Jeudi 21 Mai 2009
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a confirmé jeudi matin l'hospitalisation du président du Gabon, Omar Bongo, dans une clinique privée de Barcelone. "C'est
tout ce que je peux dire", a déclaré le chef de la diplomatie, selon des propos rapportés par la presse espagnole. D'après plusieurs sources, le doyen des présidents africains souffrirait
d'un cancer des intestins.
Le président gabonais, Omar Bongo, serait dans un état grave. Selon plusieurs sources, il souffrirait d'un cancer. (Reuters) Omar Bongo est hospitalisé à Barcelone. L'information a été confirmée jeudi matin par le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel
Moratinos. "Omar Bongo est en Espagne où il reçoit un traitement médical", a-t-il ainsi déclaré à des journalistes qui l'accompagnaient dans son déplacement à Sarajevo. De même source,
le président gabonais se trouve dans la clinique privée Quirón de la ville catalane. Le chef de la diplomatie espagnole s'est toutefois refusé à commenter davantage l'état de santé du doyen des
chefs d'Etat africains. "C'est tout ce que je peux dire", a-t-il fait savoir. Même son de cloche du côté du porte-parole de la clinique, Carlos Segui. Selon la presse espagnole, il a
indiqué qu'il ne délivrerait aucun détail concernant l'état de santé du président gabonais, et ce à la demande de sa famille.
Selon plusieurs sources, Omar Bongo souffrirait d'un cancer des intestins. Selon le journal espagnol La
Vanguardia, il est hospitalisé dans cette clinique depuis deux semaines pour traiter une "grave tumeur". De même source, Miguel Angel Moratinos aurait confié à un journaliste que le
chef d'Etat allait "très mal". A Paris, comme à Madrid, plusieurs sources évoquent un "état sérieux". Le 6 mai dernier, la présidence gabonaise avait annoncé dans un communiqué
que le chef d'Etat suspendait "momentanément ses activités". Selon ce texte, Omar Bongo entendait "se ressourcer" après le décès de son épouse, Edith Lucie Bongo Ondimba, le 14
mars dernier à Rabat. Il n'est plus réapparu en public depuis.
L'Espagne plutôt que la France?
Selon la presse espagnole, Omar Bongo a préféré l'Espagne à la France en raison de la procédure judiciaire le visant dans l'Hexagone. Neuf de ses comptes ont en
effet été saisis après un arrêt de la cour d'appel de Bordeaux le condamnant à rembourser à un Français une somme versée
pour faire libérer son père, détenu au Gabon. Le potentat africain est également soupçonné d'avoir détourné de l'argent public. Il est, avec ses homologues guinéen, Teodoro Obiang, et congolais,
Denis Sassou Nguesso, visé par une plainte déposée par l'association Transparency International France pour "recel de détournement de fonds publics, blanchiment, abus de biens sociaux et abus de
confiance".
L'association accuse Omar Bongo d'avoir utilisé de l'argent public pour se doter d'un patrimoine exceptionnel en France: 39 propriétés, dont un hôtel particulier dans le 8e arrondissement de
Paris, au nom de sa fille. Début mai, la plainte a été jugée recevable par la justice française. Figure de la
Françafrique, où s'entremêlent raison d'Etat, lobbies et réseaux politico-affairistes, Omar Bongo est au pouvoir au Gabon depuis 41 ans.
Leader incontournable de la scène politique africaine, il fût le premier chef d'Etat à avoir rencontré Nicolas Sarkozy après son élection.
Omar Bongo hospitalisé dans un "état grave" à Barcelone
21/05/2009 à 15:07 Reuters
Hospitalisé depuis la semaine dernière près de Barcelone, le président gabonais Omar Bongo, doyen des chefs d'Etat africains, est dans un "état grave", a-t-on appris
jeudi de source proche du ministère espagnol des Affaires étrangères.
Bongo, qui règne sans partage sur le pays depuis 1967, avait suspendu il y a une semaine ses activités officielles, pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir, et avait gagné l'Espagne en avion médicalisé.
Agé de 73 ans, Bongo "est ici à l'hôpital et, actuellement, son état est stationnaire mais grave", a-t-on déclaré de source autorisée. A la clinique Quiron de Barcelone, on confirme la présence du président gabonais, sans fournir d'autres précisions.
Les autorités gabonaises observent le mutisme au sujet de son état de santé mais ses divers séjours récents à l'hôpital ont soulevé des interrogations quant à sa succession dans un des rares pays de la région qui soit relativement stable.
Le gouvernement avait fait savoir qu'en cas d'absence prolongée du chef de l'Etat, la présidente du Sénat, Rose Francine Rogombe, 66 ans, membre du Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir, assurerait l'intérim.
Le pays est dominé par une petite élite étroitement solidaire et les opposants redoutent que le fils du président, Ali ben Bongo, actuel ministre de la Défense, ne profite du vide du pouvoir pour en prendre la tête.
Alanguie sur les rives du Golfe de Guinée, Libreville, la capitale, était paisible en ce jeudi de l'Ascension mais un sentiment d'incertitude était palpable à l'annonce de l'état de santé du chef de l'Etat.
PARVENU AU POUVOIR PACIFIQUEMENT
"Nous avons commencé à faire des stocks, depuis que nous vivons avec des doutes sur la capacité du président Bongo à gouverner le pays", confie un instituteur de 41 ans, Sylvain Pounahas, en faisant ses courses.
D'autres habitants de la capitale font état de patrouilles militaires nocturnes sans pouvoir dire si ce dispositif de sécurité est lié ou non à l'absence de Bongo, un des trois présidents africains visés en France par une enquête pour détournement de fonds publics.
La croissance économique du Gabon a dépassé l'an dernier 5,0%, le plus fort taux en une décennie, avant d'être entamée par la chute des cours du pétrole, qui compte pour la moitié du revenu national.
Bongo a été réélu sans discontinuité lors d'élections jugées irrégulières par ses opposants mais l'ascendant de cette homme petit et trapu - et grand buveur - sur son petit pays d'un million et demi d'habitants est incontestable.
Albert-Bernard Bongo - son prénom avant sa conversion à l'islam en 1973 à l'instigation du colonel libyen Mouammar Kadhafi - est parvenu au pouvoir pacifiquement, une exception en Afrique.
Issue de l'ethnie Bateke, une tribu minoritaire vivant aux confins du Congo, dans l'Est, Bongo était en effet le vice-président de Léon Mba, premier président de l'ancienne colonie française, décédé en novembre 1967, sept ans après l'indépendance.
Bongo, qui a entamé sa carrière politique au ministère des Affaires étrangères en 1960 après des études à Brazzaville du temps de la présence française, a fait partie du cabinet de Mba avant d'être choisi comme son dauphin.
En 1968, Bongo a créé le PDG, qui restera 22 ans le parti unique, avant de céder
aux pressions françaises en faveur d'un multipartisme qui reste largement de façade.
Version française Marc Delteil