La présence en Libye d’Abdoulaye Miskine empêche Bozizé de dormir
Selon des informations dignes de foi, en marge des festivités de la cérémonie d’investiture du président sud africain Jacob Zuma, Bozizé a tout fait pour être reçu par le colonel Mouammar Khadafi à qui il s’est encore énormément lamenté au
sujet du traitement privilégié et très favorable à ses yeux que les autorités libyennes accordent à Abdoulaye Miskine, chef du mouvement rebelle du
Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC) qui ne cesse de le narguer. On ignore la réponse que lui a faite le colonel.
Le colonel Charles Massi relâché par les autorités
tchadiennes
Finalement, les autorités tchadiennes ont relâché le colonel Charles Massi, président de la rébellion de la Convention des patriotes pour la justice
et le progrès (CPJP), interpellé dans la préfecture du Salamat il y a quelques jours, à proximité de la frontière centrafricano-tchadienne. D’après les autorités tchadiennes, on aurait pris
Charles Massi pour un rebelle tchadien mais après vérification, il s’avère plutôt être un rebelle centrafricain donc il n’était pas utile de le garder plus longtemps. En clair, les autorités
tchadiennes n’en ont rien à foutre des rebelles centrafricains sur leur territoire. Que Bozizé se le tienne pour dit. Ce dénouement de l’affaire Charles Massi est un précieux indicateur de la
qualité des rapports entre Idriss Déby Itno et son vassal de Bangui qui se sont progressivement dégradés pour ne plus être ce qu’ils étaient au
départ. En revenant de l’investiture de Jacob Zuma, Bozizé avait eu l’intention de faire une escale à N’djaména voir son suzerain Déby après la nouvelle attaque des rebelles de l’UFR mais
celui-ci n’avait pas envie de le voir et s’est mis aux abonnés absents.
Les chefs d’Etat de la CEMAC piégés par Bozizé
Les informations dont la rédaction de Centrafrique-Presse a fait précédemment état sur le détournement par Bozizé et Ndoutingaï de l’enveloppe de cinq milliards de la CEMAC destinés au financement du programme DDR ont été prises très au sérieux par les bailleurs de fonds
susceptibles de financer les prochaines élections centrafricaines de 2010. D’après des sources dignes de foi, la France par exemple, aurait décidé de suspendre tout financement de ces élections
en attendant que les autorités de Bangui apportent les clarifications et justifications nécessaires sur la véritable utilisation du fonds CEMAC.
Nous avions en effet fait état de ce qu’après avoir retiré lui-même des caisses de la BEAC de Bangui la somme de 1.900.000.000 F CFA (Un milliard
neuf cent millions), il aurait déclaré que cet argent servirait à rembourser l’emprunt qu’ils auraient contracté pour organiser les obsèques de la mère de Bozizé et avec le reliquat, ils lui
édifieraient un mausolée au village. Il faut rappeler qu’en convoquant fin janvier 2009 à Libreville un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEMAC, Bozizé avait prétexté que le sommet
était destiné à examiner les conséquences de la crise financière mondiale. En réalité, il avait derrière la tête, la machiavélique idée de racketter ses pairs, les présidents de la CEMAC, en leur
faisant cracher de quoi financer son programme DDR sans le leur dire clairement et explicitement dès le départ.
Bozizé très irrité par Martin Ziguélé
Le récent séjour de Martin Ziguélé en France - notamment les propos très critiques sur lui qu’il a tenus lors de sa conférence de presse ainsi que
les réponses qu’il a faites sur Radio France Internationale au micro du célèbre interviewer Christophe Boisbouvier - n’est pas du tout du goût de Bozizé. Ce dernier se propose de lui donner le
change en démarrant déjà sa campagne électorale dès le mois de juin, après son retour de Doha au Qatar où il devrait se rendre juste après les obsèques officielles d’Abel Goumba.